La «Harga» ou le «H'rig», c'est selon, des femmes algériennes est pire que celle des hommes. Pourquoi ? Selon le ministre chargé de la communauté nationale à l'étranger Halim Bentallah, des Algériennes vivent dans des conditions misérables dans plusieurs pays arabes. Ainsi, il nous apprend que des Algériennes, qui ont tenté l'aventure du mariage avec des étrangers, notamment des ressortissants de pays arabes n'ont pas retrouvé l'eldorado tant convoité. La Harga de beaucoup de femmes algériennes, nous ne savons pas quel est leur nombre exact, se fait via le Net, Internet, quoi ! Les hommes, c'est connu, préfèrent la mer, l'aventure, souvent une mort presque certaine au bout d'une folie de rallier les rives de l'Autre Monde, l'Europe. Cela dure depuis des années. Les jeunes partaient par tous les moyens clandestins possibles: barques, bateaux, avions et même au fond de remorques embarquées dans des navires. Et ils sont aujourd'hui des milliers à avoir réussi l'aventure, mais surtout des dizaines de milliers à avoir perdu la vie, depuis que l'émigration clandestine est née en Algérie. Mais, pour les femmes, quel est le chiffre ? En fait, le phénomène actuel est que beaucoup de jeunes Algériennes, pour s'expatrier et retrouver l'Autre Monde, utilisent la porte de l'Internet, et les sites arabes spécialisés, pour ne pas dire matrimoniaux. Le plus souvent, ces aventures se terminent par des mariages dans des pays arabes. Pour autant, le bonheur n'est pas au bout. Souvent, le rêve est vite brisé, car au bout de l'ordinateur, dans un pays comme la Syrie, l'Egypte ou la Jordanie, c'est une vie de misère, de galère qui attend les candidates aux mariages avec les étrangers. Et là, loin des leurs, ces femmes, ces Algériennes voient les choses autrement. Terminés les beaux rêves d'un prince charmant vivant au pays des pharaons, ou à Damas, à l'ombre des ombres des Khalifes abbassides. L'Orient mystérieux, envoûtant et captivant redevient ce qu'il a toujours été: une région où il ne fait pas bon vivre pour toutes celles dont l'aventure s'est brisée à la porte d'une mansarde, dans un ghetto du Caire ou de Tripoli, au Liban. Le phénomène de ces Algériennes qui veulent partir ailleurs, n'importe comment, et se marier, est devenu tellement inquiétant que les autorités algériennes tentent d'enrayer. Mais, les choses sont têtues, et les jeunes Algériennes, surtout celles gorgées de culture orientale, les «fanas» des chanteurs égyptiens, les «bellâtres», restent vaille que vaille accrochées à leurs idées, leur conception du bonheur qu'on ne trouve qu'aux bords du Nil. Est-ce, pour autant, une explication à la mal-vie des jeunes Algériens, à leurs horizons aux multiples impasses ? Comment trouver la parade à cette situation navrante, quand les hommes se jettent corps et âme dans l'eau pour tenter de trouver une meilleure vie ailleurs qu'au pays, alors que les jeunes filles, elles, préfèrent aller se perdre dans les rues crasseuses et sordides de bidonvilles de métropoles arabes pour trouver un impossible bonheur, un sens à leur vie ? Y a pas à dire, les temps sont difficiles pour les jeunes Algériens. A chacun, cependant, sa façon de concevoir son bonheur, ou son malheur. Le plus malheureux dans cette histoire qui n'en finit pas, c'est que les Algériennes sont de plus en plus perdues, même dans leur pays.