IL Y AVAIT QUELQUE CHOSE DE PATHETIQUE DANS LE DISCOURS D'UN HOSNI MOUBARAK OFFRANT SON GOUVERNEMENT EN SACRIFICE A DES EGYPTIENS QUI VEULENT SON DEPART ET LA FIN DE SON REGIME. L'IMPRESSION D'UN PHENOMENAL DECALAGE SPATIO-TEMPOREL ENTRE DES EGYPTIENS QUI ONT DECIDE, D'UN COUP DE REIN, DE SE METTRE A JOUR ET UN PRESIDENT DONT LE LOGICIEL EST PASSABLEMENT PERIME. UN LOGICIEL AMERICAIN ENVOYE PAR WASHINGTON QUI, VOULANT EVITER LA CHUTE BRUSQUE D'UN ALLIE SUR, LUI A SOUFFLE DE PROMETTRE DES REFORMES. EN REALITE COMME CE FUT LE CAS POUR BEN ALI , CERTAINES MESURES ET PROMESSES ARRIVENT TROP TARD CAR ELLES ONT ETE DEJA ARRACHEES DE HAUTE LUTTE ET A UN PRIX ELEVE PAR CEUX QUI ONT BRAVE LA RUE ET LA REPRESSION. LE PRESIDENT MOUBARAK, QUI A RENVOYE LE GOUVERNEMENT ALORS QU'IL EST PERSONNELLEMENT ET DIRECTEMENT CONTESTE, A SANS DOUTE ETE AVEUGLE PAR LE SOUTIEN DES AMERICAINS QUI JOUENT AUX EQUILIBRISTES. ILS SONT CONTRE LA VIOLENCE, TOUT EN INSISTANT SUR LE FAIT QUE LE PRESIDENT EGYPTIEN EST UN PARTENAIRE. PAS DE QUOI IMPRESSIONNER UNE RUE QUI N'APPRECIE GUERE LA VASSALITE DE SES DIRIGEANTS AUX ETATS-UNIS. HIER, DES JOURNAUX AMERICAINS SEMBLAIENT FLAIRER LE DANGER ET DEMANDAIENT AU GOUVERNEMENT AMERICAIN DE ROMPRE LE LIEN AVEC MOUBARAK, ET DONC DE LE LACHER. IL N'EMPECHE, L'ADMINISTRATION AMERICAINE AURA AGGRAVE LE MAL EN SUGGERANT A MOUBARAK DE TENIR ON LE SAURA AU PROCHAIN WIKILEAKS SANS DOUTE EN ASSORTISSANT SON «J'Y SUIS, J'Y RESTE» DE PROMESSES DE REFORMES. IL Y AVAIT ERREUR DE CASTING. LA SEULE SORTIE POSSIBLE POUR MOUBARAK AURAIT ETE QU'IL S'ENGAGE A QUITTER LE POUVOIR DANS UN DELAI BREF, LE TEMPS D'ORGANISER AVEC L'OPPOSITION UNE TRANSITION VERS UN NOUVEL ORDRE. LA PERSPECTIVE N'AURAIT PAS FORCEMENT ENCHANTE DES EGYPTIENS QUI VEULENT SON DEPART IMMEDIAT, MAIS LES FORCES D'OPPOSITION Y AURAIENT VU UN GAGE DE SERIEUX ET L'AURAIENT ACCEPTE AU NOM DE L'IMPERATIF DE PRESERVER L'EGYPTE. TEL LE PERSONNAGE DE L'AUTOMNE DU PATRIARCHE, SOMBRANT DANS SON DELIRE, HOSNI MOUBARAK N'A PAS COMPRIS QUE LES EGYPTIENS ONT DEJA AVANCE. EN LEUR SIGNIFIANT QU'IL RESTAIT AU POUVOIR, IL A ENVOYE LE PLUS MAUVAIS MESSAGE POSSIBLE APRES UNE JOURNEE OU LES EGYPTIENS ONT DISPUTE L'ESPACE PUBLIC AUX FORCES DE POLICE AVEC UNE APRETE EXTRAORDINAIRE. IL N'A PAS NON PLUS SAISI QUE L'ACCUEIL FAVORABLE QUE LES EGYPTIENS ONT RESERVE A L'ENTREE EN SCENE DE L'ARMEE ETAIT CELUI DE L'ESPERANCE QU'IL ETAIT POSSIBLE D'ABREGER L'AGONIE D'UN REGIME QUI A FAIT LA PART BELLE AUX PLOUTOCRATES. MOUBARAK N'EST PAS L'HOMME DES REFORMES ET NE PEUT PAS L'ETRE. IL EST AU POUVOIR DEPUIS TRENTE ANS DANS UNE EGYPTE MAINTENUE EN ETAT D'URGENCE DURANT TOUT SON REGNE. EN LUI DEMANDANT DE RESTER EN PLACE ET DE NE PAS REPRIMER UNE OPTION QUASI IMPOSSIBLE -, LES AMERICAINS ONT CREE UNE PROLONGATION INUTILE ET TRES DANGEREUSE. MEME DES HOMMES DU REGIME N'Y CROIENT PLUS. A DEFAUT DE PARTIR IMMEDIATEMENT CE QUI AURAIT ETE UNE ISSUE -, LES EGYPTIENS AURAIENT ACCEPTE QU'IL LEUR DONNE LE CALENDRIER DE SON DEPART. NECESSAIREMENT LIMITE. IL NE L'A PAS COMPRIS, IL A FAIT CONFIANCE C'EST UNE HABITUDE AU LOGICIEL AMERICAIN. LE REJET A ETE IMMEDIAT APRES CE DISCOURS D'UN HOMME QUI N'A PAS SAISI QUE LE SYSTEME DE LA PEUR QUI S'IMPOSAIT AUX EGYPTIENS VENAIT DE S'EFFONDRER. HILLARY CLINTON, QUI SEMBLAIT AUSSI EFFRAYEE QU'UNE ROMBIERE DU PARTI AU POUVOIR, A BEAU LE RECONNAITRE ENCORE, L'EGYPTE, ELLE, NE LE RECONNAIT DEJA PLUS COMME PRESIDENT. IL FAUT JUSTE ESPERER QUE LE TEMPS DE L'AJUSTEMENT ENTRE L'ETAT OFFICIEL ET L'ETAT DE LA SOCIETE SOIT LE PLUS COURT ET LE MOINS COUTEUX. CE SERA ENCORE LE PRIX A PAYER POUR L'EGYPTE AVANT QUE LE PATRIARCHE NE SORTE DE SON DELIRE POUR SAISIR LA REALITE DE CETTE SOCIETE QU'IL A CESSE DE MAITRISER, DE CONTROLER ET D'EFFRAYER.