Les propriétaires de cybercafés et de salles de spectacles de la wilaya de Tlemcen se disent très agacés par la composition du dossier administratif et technique de la demande d'autorisation d'exploitation des établissements de divertissements et de spectacles. Hier, au niveau de la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya, à Tlemcen, les gérants de ces établissements n'y sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer «les pratiques bureaucratiques qui subsistent encore». Les opérateurs doivent en effet fournir, entre autres pièces du dossier en dix exemplaires, un certificat de conformité et un permis de construire, et ce en application du décret exécutif 05-207, daté du 4 juin 2005, fixant «les conditions et modalités d'ouverture et d'exploitation des établissements de divertissements et de spectacles». La plupart des gérants de cybercafés et de salles de fêtes expliquent leurs difficultés par l'impossibilité de se voir procurer le certificat de conformité. «L'administration exige de nous cette pièce. Je me demande à quoi sert cette procédure A ma connaissance, ce document n'est exigé que chez le notaire pour vendre une habitation », dira sans amertume le propriétaire d'un cybercafé de Nedroma. Ouverts pour la plupart dans les années 90 et 2000, les cybercafés n'étaient astreints jusqu'à 2005 qu'à l'immatriculation au registre de commerce sous la rubrique «installation de réseaux et traitement de données». Or, l'entrée en vigueur des nouvelles modalités du décret exécutif 05-207 est en train de compliquer les choses et irrite les citoyens qui trouvent toutes les peines du monde pour se procurer les documents exigés par les services de la DRAG. Pour rappel, l'ancien décret daté du 04 juin 2005 impose aux gérants des établissements de divertissements et de spectacles une nouvelle procédure d'autorisation. Le nouveau règlement, décrété par le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, touche la gestion des établissements de divertissements tels les salles de jeux, les vidéothèques, les médiathèques, les aquaparcs, en plus des cybercafés, ainsi que les établissements dits de spectacles cités dans le décret, tels les salles de cinéma, les théâtres, les cirques, les cabarets, les boîtes de nuit ou les night-clubs, les dancings, les discothèques et les salles de fêtes.