Une sourde polémique sur fond d'inquiétudes caractérise, ces derniers temps, les gérants d'établissements de divertissements et de spectacles. Une grogne contenue mais mal comprise, sur fond de surenchères, intervenue quatre ans après la publication, le 5 juin 2005, d'un texte de loi réglementant l'activité. La DRAG (Direction de la réglementation et de l'administration générale), qui a instruit les propriétaires d'établissements à se conformer à l'esprit et la lettre du décret exécutif n° 05-207 du 4 juin 2005 fixant les conditions et modalités d'ouverture et d'exploitation des lieux précités, fait savoir que, sur les dix dossiers déposés à son niveau, un seul a reçu un avis favorable après enquête. Les huit autres demandeurs ont vu leurs dossiers rejetés car, en plus des différents avis émanant de structures étatiques (APC, direction de l'urbanisme, environnement, commerce, protection civile), le commissaire - enquêteur désigné par arrêté du wali avait conclu à la non-conformité de ces établissements le plus souvent ouverts près de résidences, mosquées, écoles, institutions ou n'ayant pas eu d'autorisation préalable pour exercer. Quelquefois pour avoir carrément transgressé le permis de construire. Des villas se sont transformées, dans certains quartiers, en établissements de célébrations de mariages. Les festivités durent, pour certains, presque tous les jours de la semaine et s'accentuent en été. Monsieur Hassan, DRAG, fait savoir pourtant que les personnes concernées avaient suffisamment de temps pour s'adapter à la nouvelle réglementation. Notre interlocuteur ajoute que quatre établissements seulement ont été officiellement fermés. Entendre les établissements célébrant des mariages dont une salle chic située à l'intérieur d'un hôtel. Les autres, dira-t-il, devraient adapter leurs activités et leurs structures avec le cahier des charges. Mépris de la sécurité Au sens dudit décret, il est entendu, par établissement de divertissement, tout lieu recevant du public, offrant des prestations dans un milieu fermé ou en plein air au moyen d'installations et/ou d'équipements prévus à cet effet, à des fins d'amusement, de distraction et/ou de délassement. Sont considérés comme tels les salles de jeux, la vidéothèque, la médiathèque, le cybercafé, l'aquaparc et tout autre établissement répondant à la définition ci-dessus. Il ne faudrait pas être grand clerc pour deviner derrière tout ce vacarme que ce sont surtout les lieux destinés aux célébrations de mariages (établissements de spectacles) qui intéressent le plus les uns et les autres. Les lieux ouverts, souvent au mépris de la sécurité des utilisateurs, à l'insu des riverains qui n'avaient pas eu le loisir de consigner leurs réserves sur les registres d'enquête dits de commodo-incommodo, hormis leurs caractères nocifs pour la santé, sont décrits dans l'article 4 comme étant un lieu public aménagé en milieu fermé, ou en plein air fixe ou itinérant dont les activités consistent en l'organisation de spectacles et d'évènements festifs familiaux. Certains établissements offrent toutes les garanties pour des fêtes familiales et la fermeture de certains d'entre eux va concourir au retour au « guitoun », comprendre la tente, car beaucoup de familles vivant dans l'exiguïté, faute de réservations, restent inquiètes.