Optant pour la stratégie de mise à niveau du CHU d'Oran, dont la construction remonte à l'année 1887, la direction de cet établissement ambitionne d'éradiquer progressivement l'image «diabolique» de l'établissement en mobilisant pas moins de 78 milliards pour la mise à niveau de plusieurs services durant l'année en cours. C'est ce qu'a révélé hier M. Baghdous, le directeur général, en marge de la cérémonie de réouverture du pavillon 18 qui a fait l'objet d'une opération de rénovation d'un service où, durant plusieurs années, les conditions de travail et d'accueil des malades étaient déplorables. A ce sujet, notons que ce service, en plus de la rénovation de la structure, a été équipé de 15 fauteuils dentaires, alors qu'auparavant il n'en comptait que huit. A ce propos, le premier responsable du CHU a fait savoir que cette opération a coûté 5,5 milliards. Lors de la cérémonie, tour à tour, le directeur général du CHU, le doyen de la faculté de médecine, le président du conseil scientifique sont intervenus pour mettre l'accent sur la nécessité de faire renaître, même à partir de ses cendres, l'hôpital d'Oran car, comme l'a précisé le professeur Berrabah, le président du conseil scientifique, «la tutelle doit se prononcer clairement sur les perspectives de cet établissement, soit en mettant les moyens pour qu'il rayonne en tant que véritable CHU, ou bien le condamner dans un statut d'hospice, un statut qui ne lui sied guère en raison des grandes capacités humaines qu'il recèle». Concernant le plan de mise à niveau du CHU, la direction a retenu des projets selon les priorités et concerneront le service de réanimation des urgences médico-chirurgicales, dont l'avis d'appel d'offres sera lancé la semaine prochaine. Aussi, des travaux sont également en cours au service d'hémodialyse, un service où les commodités les plus élémentaires font défaut. Il en est de même pour Glatar et le pavillon 35 qui abritent respectivement les services de pneumo-phtisiologie et de psychiatrie, qui seront retapés à neuf, avec en prime l'amélioration de l'environnement extérieur. Il est également prévu de réaliser un nouveau service infectieux et de nouvelles urgences médico-chirurgicales au niveau de l'ancienne «jumenterie». Le programme en question, qui sera suivi d'un autre retenu dans le cadre du présent plan quinquennal, prévoit un volet équipements et notamment, d'une part, l'acquisition de 1.600 lits selon les normes en vigueur et dont 450 ont été déjà installés, et, de l'autre, une imagerie à résonance magnétique (IRM).