Plus de 2 400 logements AADL seront distribués avant la fin du 1er semestre à travers trois villes du pays. C'est le cas d'Oran où deux sites de 733 et 1 052 unités seront réceptionnés, mais aussi de Bouira et Sétif où seront distribués respectivement 600 et 100 logements. C'est ce qu'a annoncé hier Djamel Bessaa, Président-directeur général de la CNEP et président de l'ABEF (Association des banques et établissements financiers). «Les listes des bénéficiaires sont en passe d'être finalisées. Les travaux des VRD sont achevés», précise ce responsable qui était invité de la Radio Chaîne 3. Quelque 4 000 logements AADL (location-vente) financés par la CNEP seront bientôt en chantier à Reghaïa et à Rouiba. La CNEP a consacré un budget de 40 milliards de dinars en 2011 pour financer les logements sous la formule de la location-vente. «Les banques ont accordé 10 807 crédits à taux bonifié à 1% durant le deuxième semestre 2010, ce qui représente un montant de 14 milliards de dinars», révèle aussi le P-dg de la CNEP. Selon lui, la CNEP a accordé 6 218 crédits bonifiés durant la même période pour un montant de 7,8 milliards de dinars, soit 55% du marché. Le dernier Conseil des ministres a appelé les banques publiques à créer des sociétés de promotion immobilière. La CNEP optera soit à la récupération de sa société CNEP IMMO qui avait été cédée aux compagnies d'assurances, soit elle étendra les activités de sa filiale (GETIM) qui avait été créée pour réaliser la cité financière de l'îlot Benhaffaf, a affirmé M. Bessaa. Le P-dg de la CNEP a également répondu aux questions liées au financement de l'économie. Evoquant l'annonce du gouvernement de dépénaliser l'acte de gestion, M.Bessa a estimé que «cette décision lève certainement un verrou et permettra une meilleure fluidité dans la prise de décision dans le financement de l'économie.» Et de préciser toutefois qu' «une telle mesure n'implique ni immunité ni impunité». «La garantie rend la demande de crédit plus acceptable pour le banquier, mais elle n'atténuera pas le risque. La garantie ne veut nullement dire qu'on va financer tous les projets à tous venants. Parfois, nos clients ne comprennent pas les décisions prises par les banques sur la base des critères d'évaluation du risque», dit-il. M. Bessa révèle que le montant des crédits octroyés par la CNEP, qui ne sont pas encore remboursés par les particuliers, est situé entre 5% et 10% du total des non recouvrements. Et de souligner que «les dettes contractées par les APC durant les années 90 et qui ont atteint 32 milliards de dinars ont été prises en charge par le Trésor public». Le P-dg de la CNEP estime que «le Fonds de garantie n'évacue pas totalement le risque, mais rend la demande de crédit plus acceptable». Et d'assurer que les banquiers n'ont aucun droit de regard et consentiront le financement de tous les projets présentés dans le cadre de l'ANSEJ, qui ont été validés par la commission de wilaya. Interpellé sur les surliquidités qui s'entassent dans les caisses des banques (la CNEP dispose de 400 milliards de dinars), M. Bessaa a affirmé que ces stocks «ne dorment pas car ils sont mis à la disposition du Trésor public qui les injecte dans l'économie nationale». L'invité de la radio a révélé que «les banques ont accordé 2 560 milliards de dinars de financements pour l'investissement. Le financement de l'économie par les banques réalise 20% de croissance chaque année en moyenne, ce qui représente 6 fois le taux de croissance de l'économie». Sur un autre volet, M. Bessaa, qui rappelle que la CNEP dispose, depuis huit ans, d'une société de leasing, a créé, en partenariat avec la BADR, une société de capital investissement. Cette dernière a signé une convention avec le Trésor public pour gérer les Fonds d'investissement des 48 wilayas.