Dans un communiqué de son bureau de wilaya de Constantine, diffusé hier à la presse, le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) s'est plaint du «comportement du directeur de l'hôpital Mohamed Boudiaf, du Khroub envers les paramédicaux et leurs responsables syndicaux, lui reprochant d'exercer des entraves à l'exercice syndical de leur section, installée à l'intérieur de cet établissement hospitalier. De même que son acharnement contre les cadres syndicaux affiliés au SAP, en leur infligeant des sanctions abusives, sans raison valable, dans le seul but de faire taire la voix de l'unique représentant des paramédicaux», lit-on dans ce communiqué dont nous avons reçu une copie. Dans son communiqué, le SAP lance également un appel au ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, lui demandant d'intervenir pour mettre fin à cette situation, «avant d'être mis dans l'obligation de recourir aux différentes voies de protestation prévues par la loi 90-1», précise le SAP. Contacté hier pour connaître sa version des faits, M. Ben M'hidi Karim, directeur de l'hôpital Mohamed Boudiaf, du Khroub, a commencé d'abord par expliquer que le bureau du SAP de l'établissement n'a jamais fonctionné. «J'ai en ma possession un document du bureau national du SAP qui stipule que les activités de ce bureau local sont gelées», a affirmé M. Ben M'hidi. «J'ai pris contact avec l'inspection du Travail du Khroub, poursuit M. Ben M'hidi, et j'ai obtenu l'assurance qu'il ne faut pas reconnaître l'existence de ce bureau, du moment que ses principaux responsables sont actuellement poursuivis en justice. Donc, suivant l'instruction 03/06 de 2006 et l'article 124 du règlement de la Fonction publique, j'ai suspendu le chef de bureau du SAP, d'autant plus que son cas a été aggravé par 5 rapports défavorables faits à son encontre par les agents de son service qui ont dénoncé ses activités néfastes au sein de son service transformé en véritable souk du fait que ce monsieur s'y livrait à un commerce lucratif d'articles d'habillement et de consommation courante. Son adjoint lui, va être suspendu demain dimanche, parce qu'il va comparaître en justice mercredi pour répondre du chef d'inculpation de fausse déclaration d'accident de travail, et ce, suivant la note du procureur général du Khroub dont je détiens la copie». Le directeur de l'hôpital Mohamed Boudiaf du Khroub a insisté pour dire : «Je suis entièrement responsable de tout ce que je viens de dire et j'en détiens les preuves écrites».