« Nous ne voulons pas voler pour subvenir à nos besoins et ceux de nos familles, nous ne voulons pas être marginalisés! Donnez-nous l'occasion de travailler et être utiles Monsieur le Wali!» Ou encore «Nous sommes coupés du chef-lieu de notre commune! Nous n'avons ni routes, ni dispensaire, ni transport scolaire pour nos enfants!» Ainsi se sont exprimés les citoyens, aussi bien les jeunes que les moins jeunes ainsi que les personnes âgées des trois communes de Robaïa, Ouled Daïed et Berrouaghia, composant la daïra de Berrouaghia, lors de la visite qu'y a effectuée, jeudi dernier, le wali de Médéa, M. Brahim Merad, accompagné de toutes les autorités locales civiles et militaires. Une sortie sur le terrain qui a permis au premier responsable de la wilaya de prendre connaissance des besoins des habitants de cette daïra de Berrouaghia, située à 27 km au sud-est de Médéa et dont la population totale était de près de 71.000 habitants au 31.12.2008, venant juste derrière Médéa (148.827) et Ksar E-Boukhari (77.185). Des besoins qui traduisent pratiquement les mêmes préoccupations et les mêmes attentes légitimes que celles relevées dans les autres daïras visitées. Des préoccupations qui vont du manque ou de l'insuffisance en eau potable aux projets de proximité en passant par la couverture médicale, le transport scolaire, l'emploi, le logement social comme le rural auxquelles s'ajoute l'enclavement de nombre de douars et fractions relevant de ces trois communes. Plus particulièrement celle de Robaïa où les pires exactions terroristes avaient eu lieu lors des évènements malheureux et douloureux de la décennie noire. Des préoccupations qui n'ont pas laissé indifférent M. Brahim Merad: «Votre message est bien reçu. Seulement, je vous demanderais de nous accorder un peu de temps qui nous permettra de bien situer les priorités», dira-t-il aux citoyens venus en grand nombre à sa rencontre dans les trois communes. Et d'ajouter: «Toutes ces visites que nous avons effectuées dans les 18 daïras nous ont effectivement permis de prendre connaissance des disparités qui existent aujourd'hui entre les différentes communes qui composent la wilaya de Médéa. Des disparités que nous allons, avec l'aide de Dieu, résorber le plus tôt possible. Faites-nous confiance». Pour en revenir aux différentes étapes de cette visite dans la daïra de Berrouaghia, elles se sont caractérisées par l'inspection de plusieurs projets dont le plus important est celui de l'alimentation en eau potable, de façon suffisante, de la ville de Berrouaghia à partir du barrage de Koudiet Asserdoune qui se trouve dans la wilaya voisine et limitrophe de Bouira. Un projet d'envergure qui englobera plusieurs autres communes de la wilaya de Médéa et dont l'enveloppe financière totale est de plus de 2.000 milliards de centimes. Un projet auquel s'ajoute celui de la station d'épuration des eaux usées (STEP) d'un coût de 110 milliards de centimes et dont l'objectif principal est la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH) ainsi que la mise à la disposition de l'agriculture d'un volume d'eau épurée conséquent pour l'irrigation de plus de 200 hectares de terres cultivables. Comme il y a eu l'inspection de projets de réalisation de logements sociaux dans les trois communes, d'un stade communal à Robaïa, du siège de l'APC à Ouled Daïed, de bibliothèques communales A Robaïa, M. Brahim MERAD a pris connaissance du projet de réhabilitation du CEM Moufdi Zakaria qui avait été saccagé à 80% lors des évènements de la décennie noire. Et des instructions ont été données par le wali pour en accélérer les travaux pour permettre à cet établissement scolaire d'être opérationnel à 100%, notamment l'internat et la demi-pension, à la prochaine rentrée scolaire.