L'absence de suivi et de solution pour régler le phénomène du commerce informel a fait que ce dernier finit toujours par se réinstaller dans une rue ou par revenir après la baisse de vigilance. «Nous n'avons pas le choix», déclarent les vendeurs à la sauvette. «Nous sommes obligés de travailler pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles. Nous n'allons tout de même pas voler», s'emportent-ils. Il n'y a pas que des jeunes parmi les trabendistes, mais aussi des pères de famille percevant une faible retraite ou victimes d'une compression d'effectif. Pourtant, toutes ces personnes que nous avons rencontrées sont d'accord pour la régularisation de leur situation. «Nous voulons bien cesser de fuir et de courir le risque de voir notre marchandise saisie», disent-ils. Et d'ajouter : «Pour peu que les autorités nous dégagent des espaces adéquats et sur des axes fréquentés par la population, nous irons nous y installer et nous inscrire au registre du commerce.» Des projets pour la résorption du commerce informel ne manquent pas à Tizi Ouzou. On peut citer notamment le centre commercial et d'affaires qui est prévu sur l'actuel site de Hasnaoua où des baraquements de trabendistes sont érigés. Pour rappel, l'activité au niveau de ce site était réglementée, mais faute de suivi par la commune, elle s'est transformée en commerce informel. Alors, en attendant que les projets voient le jour, l'informel continue à fleurir dans les rues de Tizi Ouzou.