Plus de 50 contractuels, travaillant depuis des années à la Direction Réparation et Canalisation (DRC) d'Arzew, sont rassemblés depuis quatre jours, devant le siège de la direction générale sis, à Sidi Arcine, à Baraki, pour réclamer leur réintégration à leurs postes de travail, en tant que personnel permanent. Venus de l'ouest du pays, plus exactement d'Arzew, les travailleurs ont passé déjà quatre nuits à la belle étoile, devant le siège de la direction de l'entreprise «attendant une réponse et non des promesses à leurs revendications». Les protestataires dont la majorité sont des pères de famille réclament «tout simplement d'être réintégrés dans leurs postes initiaux et d'être confirmés pour ne pas risquer d'être abandonnés de nouveau». Montrant des signes de fatigue et d'exaspération, un des contractuels s'est approché de nous, pour dénoncer ce qu'il qualifie de privilèges accordés aux amis et aux proches des responsables. «De nouvelles recrues ont été confirmées à leurs postes après une année de travail et certains après seulement six mois», a-t-il lancé avec colère. «Nous avons signé des contrats de travail avec la DRC depuis les années 90, il y a eu une «permanisation» de travailleurs en 2006, 2007 et 2008, sans que nous soyons concernés» poursuit-il, avant d'ajouter que «d'autres privilégiés ont été recrutés en 2008 et confirmés à leur poste durant la même année, alors que les anciens ont été complètement négligés». Un autre prend la parole pour nous expliquer que ces contractuels dont le nombre dépasse les 150, ont travaillé dur durant la décennie noire. «Notre direction faisait appel aux contractuels en cas d'éclatement de conduites, à travers plusieurs wilayas du pays», a-t-il déclaré en précisant «nous sommes intervenus à Hassi Messaoud, Arzew, Skikda, Jijel, Béjaïa, ainsi que dans d'autres régions, nous avons risqué nos vies, et cela pour se voir abandonnés maintenant alors que nous avons été formés et diplômés par cette même direction». Les protestataires affirment que le dernier des contractuels, a déjà six années d'exercice, certains en ont plus; «nous avons un collègue qui à quinze années d'expérience, il est sans travail depuis plus de huit mois, alors que d'autres récemment recrutés ont été confirmés dans leur poste». Quatre délégués parmi les protestataires ont été reçus par les responsables de la direction hier, mais rien n'a été tranché. Les délégués après cette rencontre ont déclaré que «les responsables de la direction disent que cela les dépasse et qu'ils vont essayer d'étudier cette question dans un avenir proche», nous dira l'un d'eux. Les contractuels de la direction DRC ont décidé de s'adresser au P-dg du groupe Sonatrach, refusant de quitter les lieux pour le moment et de poursuivre leur rassemblement jour et nuit, devant le portail de la direction DRC de Baraki. Des banderoles ont été accrochées au mur d'enceinte de la direction générale de DRC sur lesquelles on peut lire : «Nous voulons notre intégration et halte aux privilèges».