Les éducateurs, les éducateurs spécialisés ainsi que les maîtres d'enseignements spécialisés (MES), des établissements de rééducation dépendant de la Direction de l'action sociale de la wilaya Constantine, sont en colère contre le classement que leur réserve leur nouveau statut particulier. Selon certains d'entre eux, «le statut particulier en question classe les éducateurs titulaires du baccalauréat plus 02 années de formation à l'échelle 09, les éducateurs spécialisés et les maîtres d'enseignement spécialisés (bac plus 03) à l'échelle 10». Ces cadres des établissements spécialisés de l'action sociale, dont le nombre se situe à plus de 300 personnes au niveau de la wilaya, «s'interrogent beaucoup sur la logique suivie pour leur classement». Ainsi, disent-ils, «la question ne manque pas de pertinence si on la compare avec les secteurs de la santé et de la jeunesse et des sports». Ainsi, par exemple, pour ce dernier secteur, leurs collègues de la jeunesse et des sports titulaires à diplômes et d'années équivalentes sont classés à la 10 pour les éducateurs et à la 11 pour les éducateurs spécialisés. Idem pour les techniciens supérieurs des CFPA du secteur de la formation professionnelle, qui ont le niveau de terminale plus une formation de 30 mois et que leur statut particulier les met à l'échelle 10. Alors que les éducateurs de la DAS, qui ont le baccalauréat plus 36 mois de formation, dans le CNFPH de Constantine ou le CNFPS de Blida, ne sont classés qu'à la 10 aussi. Et de souligner aussi le cas de leurs collègues paramédicaux. «Ils viennent de réclamer d'être classés à l'échelle 11 et d'avoir droit à l'inscription à l'université dans le cadre du LMD et l'ont obtenu, le ministre de tutelle y a consenti», feront-ils remarquer. Et de se demander : «Est-ce qu'il faut entamer des mouvements de protestation, musclés s'il le faut, pour se faire entendre et voir ses revendications satisfaites ?» Un second point est évoqué également par nos vis-à-vis et concerne le régime indemnitaire, soulignant qu'il y a une année, «le précédent DAS avait promis une revalorisation importante mais, jusqu'à présent, nous ne voyons rien venir». Questionné sur ce sujet, le directeur de l'action sociale, Salah Abadlia, fait savoir que les concernés se sont déjà adressés par écrit à la tutelle qui a donné sa réponse. «Mais pour ce qui me concerne, observera-t-il, ce dont je m'occupe le plus c'est surtout d'appliquer justement ce nouveau statut particulier. Les revendications sont à faire à qui de droit», conclut-il.