Intervenant hier, lors de la rencontre organisée à l'hémicycle autour de l'état des programmes de logements de la wilaya d'Oran, Adelmalek Boudiaf, le premier responsable de l'exécutif, a annoncé le projet d'une nouvelle ville moyenne et pour laquelle quatre sites ont été retenus. Pour ce projet, dont les travaux devront débuter à partir de 2015, il sera fait appel à des spécialistes en la matière afin de mieux le mûrir. Mais avant cette échéance à long terme, le wali n'a pas caché sa colère devant l'état d'avancement des différents projets de réalisation en matière de logements publics locatifs, et ce, en relation avec le défi lancé dès son arrivée, à savoir : l'éradication totale de tous les bidonvilles de la wilaya à la fin 2012. Une échéance qualifiée de défi par le même responsable, mais qui permettra dès l'année suivante, c'est-à-dire 2013, de faire changer le visage de la ville d'Oran qui doit être une véritable métropole. Dans son intervention et abordant la formule du LSP, le wali n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour, d'une part révéler que la wilaya d'Oran est la dernière au niveau national, en matière de réalisations et de l'autre, fustiger les responsables du secteur qui ont été appelés «à redoubler d'efforts ou bien de céder leur place à d'autres plus compétents». Pour M. Boudiaf, il est inconcevable que des logements achevés restent non attribués pour des questions de viabilisation ou d'aménagement. Ainsi, le nombre de logements sous la coupe de la direction du Logement et des Equipements publics (DLEP) est estimé à 13.000, mais dont seulement 5.000 ont été attribués. Afin de mieux suivre ces programmes, le wali a précisé que ces rencontres se tiendront tous les 15 jours, afin de relever toutes les difficultés et de trouver les solutions qui s'imposent. A l'adresse des bureaux d'étude, notamment publics, le wali a exigé que les durées de finalisations des études soient ramenées de 45 à 20 jours, car, selon lui, le temps presse et quitte à ce que ces derniers «passent des nuits blanches». Pour le LSP, dont le nombre global est estimé à plus de 24.000 unités inscrites dans le cadre du présent quinquennat et le programme spécial accordé à la wilaya, le bilan reste en deçà des objectifs de satisfaction des besoins étant donné que sur les 15.000 logements affectés, 5.000 demeurent encore inhabités pour des retards de réalisation des travaux de VRD. Sur ce plan, le wali a souligné que les services de la wilaya étaient à l'écoute des responsables chargés des différents programmes afin de lever toutes les entraves à la réalisation dans les délais des différents projets. Pour lui, ces retards sont injustifiables au vu des efforts consentis par l'Etat tels le rabattement des prix du foncier de 80% ou encore les aides publiques aux demandeurs de logements. De son côté, le DLEP a expliqué ces contretemps par la défaillance des aménageurs, une défaillance à laquelle le wali a rétorqué que le temps presse et par conséquent l'ère de la complaisance est révolue et leur remplacement par d'autres plus performants, s'impose. Au total, ce sont 42.000 logements qui devront être réalisés à l'horizon 2014. A signaler enfin qu'à cette rencontre, plusieurs responsables d'entreprises chinoises du bâtiment étaient présents et dont une a déjà fait ses preuves à Constantine et le wali dira que «c'est la raison pour laquelle j'ai fait appel à cette entreprise pour donner un coup de fouet à un secteur névralgique et qui accuse un retard considérable».