La résorption de l'habitat précaire (RHP) est un dossier assez délicat qui concerne pas moins de 300 sites à l'échelle wilaya, selon un rapport établi par une commission élargie à plusieurs secteurs techniques. Pilotée par l'inspection générale au début de la décennie écoulée, cette opération est arrivée à cerner ce dossier et émettre les observations nécessaires pour chaque site avec des recommandations en rapport avec l'état des lieux. En 2002, le site du Dab-Dab de Hammam-Bou- Hadjar devait être rasé car non seulement il s'agit bien de pâté de maisons précaires dont une majorité sont des taudis et des baraques mais ces derniers étaient érigés sur un terrain marécageux où il existe çà et là des étangs d'eau provenant des émergences de la nappe thermale de la cité des bains. C'est à ce niveau là que l'hôpital Sidi Ayed devait être implanté au milieu des années 80 du siècle dernier. Le projet a été annulé à la phase des fondations. Mais depuis 2002 ceux qui étaient en poste de responsabilité avaient rencontré des réticences non des moindres de la part des occupants des taudis et baraques pour moult causes dont principalement des garanties. Autre fait saillant est que la quasi-totalité des familles appelées à être délocalisées trouvaient leur compte là où ils vivaient car beaucoup d'entre elles exerçaient des activités substantielles dont l'élevage (ovin, avicole). Il y a quelques jours, des citoyens du Dab-Dab ont contacté notre bureau car ils n'étaient pas contents de voir sur une liste de postulants de logements sociaux plus de la moitié non originaire du Dab - Dab. Ils ont décidé alors d'aller voir madame le chef de daïra de Hammam Bou Hadjar qui les a reçus. Ceux qui sont venus nous voir avaient demandé à l'autorité de daïra de mettre à leur connaissance les noms portés sur la liste. Il s'est avéré que sur la cinquantaine environ seulement dix sont des familles du Dab-Dab. D'après eux madame le chef de daïra aurait décidé de geler le tout en attendant de voir plus clair et d'entamer une nouvelle enquête que diligentera une autre équipe. Monsieur Meganni Kaddour, le maire de la cité des bains, rencontré en marge des obsèques d'une femme à Hammam Bou Hadjar avait soutenu qu'il s'agit d'un programme de résorption de l'habitat précaire (RHP) dont la liste datait de 1983 et concerne, entre autres, les habitants du Dab-Dab. En somme la résorption concerne 82 cas dont les logements sont prêts. Lors de la seconde réunion, soulignent les deux plaignants du Dab-Dab, madame le chef de daïra les a bien reçus et a porté à leur connaissance que tout serait fait en conformité avec les lois. L'éveil citoyen est beaucoup dans cette affaire. Et c'est une bonne chose dans le sens où les pendules ont été remises à l'heure. Le meilleur moyen de continuer dans la direction citoyenne est de constituer une association locale portant relogement des familles du Dab-Dab et qui se charge de résoudre les problèmes de la cité. C'est un vis-à-vis des habitants à l'endroit des autorités.