Une bonne nouvelle pour les marins-pêcheurs qui souhaitent suivre une formation professionnelle et régulariser leur situation professionnelle avec l'administration maritime. Les sessions de formation intitulées «Classes spéciales», dont l'échéance était venue à terme il y a quelques semaines, vont se poursuivre. Un arrêté ministériel vient de voir le jour portant notamment prorogation de la durée de la formation à la classe spéciale pour la filière «marin qualifié» et «électromotoriste». Le même texte fait acte aussi de création des classes spéciales pour les filières «patron à la pêche» et «capacitaire à la pêche». Beaucoup d'avantages sont réunis dans les conditions et modalités d'accès à ces types de formation. L'âge et la durée sont désormais plus souples. A titre d'exemple, l'âge requis pour la formation de matelot qualifié est repoussé à 38 ans au lieu précédemment 35 ans (minimum 18). La durée ou plutôt le volume horaire de la même formation a été allégé sauf pour celle de matelot qualifié maintenue à 200 heures. Pour accéder à cette formation de matelot qualifié, le candidat doit désormais être simplement un inscrit maritime et de justifier l'acquisition d'une barque dans le cadre des dispositifs d'aide aux jeunes. Le niveau d'études n'est plus pris en compte. Sinon pour le candidat non inscrit maritime, il devra néanmoins présenter une attestation justifiant la pratique d'un métier lié à la pêche, document délivré par la DPRH. Des avantages similaires touchent les autres filières notamment pour patron à la pêche et capacitaire à la pêche dont l'age requis est désormais fixé à 25 ans et plus. Ces sessions de formation «Classes spéciales» sont ouvertes, selon l'article 5 de l'arrêté, pour une durée de 81 mois à compter du 15 mars 2011 soit jusqu'au 15 décembre 2018. Cette mesure s'aligne fort logiquement à la convention STCWF signée par l'Algérie lors de son adhésion à l'OMI (Organisation maritime internationale), et qui passe d'abord par la mise à niveau de tous les marins incités à apprendre et à connaître toutes les techniques nouvelles et lois de navigation. L'aubaine est de taille pour tous les gens de mer qui veulent décrocher un diplôme. Car il sera pratiquement interdit, à un marin sans un titre de qualification, de prendre la mer. Pour mettre en exécution ce texte portant sur la prorogation des classes spéciales et la création de nouvelles classes spéciales, une réunion technique a eu lieu la semaine passée à l'EFTPA de Béni Saf, elle a réuni tous les partenaires sociaux (DPRH, Chambre de pêche, associations et EFTPA). Pour rappel, cette école (EFTPA) de Béni Saf forme en moyenne 200 stagiaires par année (y compris les 2 sites de formation ouverts l'un à Ghazaouet et l'autre à Bouzedjar). Et avec une extension de 5 classes pédagogiques en plus d'un atelier mécanique et d'un parc naval, le nombre devrait passer à 300 formés.