Sur invitation de la direction de la Culture d'Aïn Témouchent et à l'occasion des festivités culturelles «Tlemcen capitale de la Culture islamique», édition 2011, la troupe folklorique de Bassora (Irak) a animé, ce dimanche 1er mai, une soirée musicale suivie d'un défilé de mode, à la maison de la Culture d' Aïn Témouchent. M. Jassem, représentant de la délégation irakienne, a animé un point de presse auquel notre bureau a été convié, mettant en valeur les constantes de la coopérative bilatérale et la dimension civilisationnelle et ancestrale qui lie nos deux peuples. «Nous sommes dans notre pays et nous vous invitons à découvrir votre pays l'Irak, dans sa diversité culturelle et sa dimension plurielle, vieille depuis que la terre est terre et le ciel est ciel». Poursuivant son registre, il a fait savoir que Ennadjaf, la ville sainte, qui se trouve à environ 100 km de Baghdad et qui compte un peu moins d'un million d'habitants, a été élue pour abriter les festivités «Ennadjaf capitale de la Culture islamique» édition 2012. L'assistance a été cordialement invitée. M. Agha, directeur de la maison irakienne de mode, un jeune, la quarantaine passée, a fort apprécié le public témouchentois et son attachement à tout ce qui a trait à la culture et la civilisation arabes. Il ne s'attendait pas à voir une telle affluence alors que la cité témouchentoise suivait la rencontre de football qui opposait les équipes de Tizi Ouzou et El-Harrach, en match final de la Coupe d'Algérie. Au même moment le cirque Amar donnait sa dernière présentation avant de plier bagages. C'est une véritable encyclopédie vivante et attirante, le défilé de mode irakien avec 87 costumes pour les deux sexes et représentant un cocktail de tout l'Irak. Il est vrai disait M. Jassem, en réponse à une question posée par notre bureau, que l'Irak revient de loin et que le soleil se lève de nouveau pour un monde de prospérité et de progrès. Ce qui a épaté davantage l'assistance c'est d'entendre chanter une chanson du célèbre Rabah Daryassa, en l'occurrence «Nedjma Kotbia». La troupe de Bassora est forte de 80 artistes dont 10 seulement se sont déplacés à Aïn Témouchent, la grande partie est restée à Tlemcen. Le jumelage entre Bassora et Aïn Témouchent fait ressortir des similitudes car les deux régions ont des côtes et des ports. «Bassora» a dit M. Jassem «s'est imprégnée des autres cultures et la mer en a été le support principal». S'agissant du patrimoine archéologique volé, l'orateur avait souligné que pas moins de 80% de ce trésor ont été restitués.