Evénement dans l'événement : Tlemcen capitale de la culture islamique 2011, ce ne sera pas seulement les colossales commandes du ministère de la Culture auprès des institutions qu'il gère, mais c'est aussi d'autres rendez-vous avec des créations, vieilles ou fraîches, qui voyageront d'un pays islamique (mais pas forcément), jusqu'à la perle du Maghreb.Celui qui a ouvert le bal de ces rencontres internationales, c'est l'Irak. Pays millénaire, pays meurtri, pays sans cesse rongé et sans cesse reconstruit, l'Irak est la première contrée musulmane a être invitée pour une semaine culturelle (du 29 avril au 03 mai) à Tlemcen. Le menu se constitue de choses pas trop lourdes, des expos de livres, des arts plastiques, de la calligraphie et un peu d'artisanat, ont accompagné un panel irakien qui représentera un pays, une histoire. La contrée de Kadhem Essaher a pensé ramener également dans ses bagages des textes poétiques qui tout au long de ce rendez-vous seront déclamés au public. Des soirées poétiques et musicales seront animées par la troupe "El Djeghli El Baghdadi", celle d'"El Inchad soufi" et "El khachaba el basria echaabia". De plus, une pièce théâtrale intitulée "malaïakate ennajat" (Les anges de la survie) du metteur en scène Sadek El Adheb, sera à l'affiche, des films documentaires dont "El abouab el alia" (les hautes portes) et "Ibn Babel" (l'enfant de Babylone) seront visibles durant ces cinq jours. Les férus des modes vestimentaires orientaux seront également au rendez-vous avec un défilé de mode qui mettra en exergue divers tenues et habits traditionnels irakiens et musulmans. Cette petite manif dans la grande sera suivie par celles d'autres pays musulmans participant à la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". Il faut savoir que ce gigantesque rendez-vous, qui se déroulera sur toute l'année, est à la fois national et international. Des semaines régionales aussi La semaine dernière, une grosse tribune a été offerte dans l'ex-capitale du Maghreb, (Tlemcen) pour les wilayas d'Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès et Ain Témouchent, afin qu'elles y élaborent leur semaine culturelle respective. Les programmes un peu folklo, sont inspirés des autres semaines culturelles qu'a instaurées de manière cyclique et depuis déjà bien longtemps le ministère de la Culture. Expositions groupées de miniatures, art pictural, expo de livres, patrimoine immatériel, ont émaillé ces rencontres qui se sont déroulées à la Maison de la culture "Abdelkader Alloula". Mais avant cela et par habitude, les clairons avaient sonné pour indiquer aux sons de représentations folkloriques, sur les places publiques, que la fête avait commencé. Par ailleurs, des soirées artistiques dont celles de "samaa soufi" signées par les troupes d'El Inchad religieux et de medh des quatre wilayas, telles que "Nour El Mustapha" de Mostaganem, "Raouabi" d'Oran, "Jil Gnaoua" de Sidi Bel-Abbès et "Nassamet El houda" d'Ain Témouchent ont également eu lieu. Du bédoui, de la poésie populaire "Melhoun", ont également eu droit de cité. Quatre villes en même temps dans "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011 ", c'est parce qu'il "y a beaucoup de similitudes entre les traditions de ces quatre contrées de l'Ouest ", disent les organisateurs. Il faut rappeler que côté animation, il y a eu quelque 50 films entre longs métrages, documentaires et courts métrages, réalisés pour 2011. Une aubaine, alors qu'auparavant, l'Algérie ne réalisait qu'une moyenne d'un film par an. Ces œuvres à projeter tout au long de l'année prochaine, abordent les aspects culturel, scientifique et artistique de la capitale des Zianides. Le but étant de mettre en relief le patrimoine civilisationnel de cette cité et montrer le niveau atteint dans les domaines de l'architecture urbanistique, les arts, l'artisanat et les métiers, selon un responsable de la culture. Seront mis en évidence, également à l'occasion, les biographies et les œuvres de personnalités scientifiques, religieuses, artistiques et historiques qui ont marqué d'une manière significative la ville antique de Tlemcen. Parmi ces célébrités, le fondateur de l'Etat des Mouahiddine, Abdelmouméne Ben Ali, le grand écrivain Mohamed Dib, auteur de la célèbre trilogie (La grande maison, L'incendie et Le métier à tisser), le doyen de la musique andalouse, cheikh Larbi Bensari et la princesse de l'art du Hawzi, cheikha Tetma.