Le secrétaire général de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Saïd a déclaré, hier, que «la centrale syndicale a préparé plusieurs dossiers sur le volet socioéconomique pour la prochaine tripartite du 28 mai prochain». Lors d'une rencontre d'évaluation de la situation sociale qui s'est tenue hier au siège de la centrale syndicale, Sidi Saïd a révélé que «des discussions seront consacrées aux dossiers sociaux». Ces dossiers, a-t-il précisé, sont déjà finalisés, mettant en relief «l'investissement économique dans le cadre de la promotion de la production nationale». Selon lui, ce volet comprend deux compartiments, à savoir «la sphère de la production et celle de la consommation». Le plus important pour lui «est d'aborder sous forme de propositions le pouvoir d'achat à travers la régulation et le contrôle des prix». Il fait savoir que «les contestations actuelles ont pour origine la spéculation sur les produits de base», selon le patron de l'UGTA. En parallèle, les augmentations ne peuvent profiter aux travailleurs s'il n'y a pas de cohérence entre salaires et prix à la consommation, soutient-il. Son argument est que «les salaires ont certes été augmentés à hauteur de 60% mais que peut faire un salarié qui perçoit en moyenne 37.800 DA face à la flambée des prix qui sont en hausse continuellement». Abordant la tripartite de septembre prochain, Sidi Saïd affirme que beaucoup de dossiers seront à l'ordre du jour et en particulier celui des retraités. Il a annoncé à cette occasion que «le personnel des collectivités locales aura son statut particulier avant fin juin». Pour ce qui est des conventions de branches, Sidi Saïd a souligné «qu'elles devraient bénéficier d'un cadre juridique nouveau pour qu'elles puissent toucher les salariés du secteur privé, dont la presse à titre d'exemple». Evoquant d'autres sujets, le SG de l'UGTA a mis en relief «une proposition sur le travail temporaire qui commence à devenir une règle» chez certains employeurs. Il a indiqué, dans le même sillage, le sort des travailleurs au sein des compagnies étrangères qui, à ses yeux, «voient mal qu'ils soient défendus par le syndicat». Le travail domestique n'échappe pas de l'intérêt de l'UGTA, du fait que «la centrale peut prendre en charge ce dossier». Basta à l'évocation du monopole UGTA ! Le SG de l'UGTA n'a pas été tendre envers ses détracteurs. Il a même fustigé «certaines voix qui tentent de décrédibiliser sa représentativité». Et de crier «basta à l'évocation du monopole de l'UGTA que certains ne cessent de répéter à tout moment». Il a martelé que la centrale syndicale reste forte par le nombre de ses adhérents. Et de préciser dans la foulée : «il y a actuellement plus de 1,7 million d'adhérents». Le plus impressionnant, selon lui, est que le nombre de syndiqués est «passé de 1,5 million à plus de 1,7 million en une année entre 2009 à 2010». Le premier responsable de l'UGTA n'a pas failli en démonstrations et en arguments sur «le règlement des conflits sociaux et individuels (décisions de justice, licenciements abusifs )». Pour détendre l'atmosphère, Sidi Saïd ne manquait pas d'humour pour faire allusion à «ceux qui nous insultent», selon son expression. Pour lui, «seul le dialogue et la stabilité sociale sont porteurs de résultats».