Les habitants de la localité de Zahana, dans la commune de Aïn Abid, se plaignent de manquer de presque tout et notamment d'eau potable, de gaz de ville, d'électricité, de structure de santé, etc. Ainsi, disent-ils, «nous souffrons de l'isolement du fait de la situation des routes secondaires qui sont dans un état de dégradation avancé et qui sont plutôt des pistes même pas carrossables. Les hivers s'y distinguent par de la gadoue et les été par des nuées de poussière. Aussi, évacuer un blessé ou un malade constitue une véritable épreuve du fait que les taxis et même ceux travaillant au noir évitent la région de peur des dégâts pour leurs mécaniques», est-il soutenu. Mais les habitants se désolent surtout d'être toujours privés de l'eau potable, point qui vient à la tête de leurs demandes. En attendant d'être raccordés au réseau d'alimentation, «nous sommes approvisionnés par des citernes de la mairie, mais cela ne suffit pas et nous sommes contraints d'en acheter chez des privés et cela nous coûte les yeux de la tête», disent-ils. Les habitants de Zahana réclament également pour leur localité une salle de soins, un CEM, un réseau d'assainissement et l'électricité. Ce dernier point constitue un gros problème pour le village, affirment nos interlocuteurs, « en ce sens que seulement près de 30 % d'entre nous sont raccordés au réseau, et presque tout le reste s'éclaire au moyen de branchements de fortune et à partir de voisins ». Situation qui ne manque pas de se traduire par des pannes ou des interruptions fréquentes et surtout en hiver où les équipements de chauffage sont utilisés au maximum, soutiennent encore les habitants. Et de déplorer l'absence d'une salle de soins, dont l'existence est considérée par eux comme très importante, particulièrement pour les besoins de vaccination des enfants en bas âge. De même qu'ils demandent la programmation de la construction d'un CEM, en complément des deux écoles primaires dont la réalisation remonte aux années 90 et que fréquentent un nombre important d'enfants. D'autres points sont soulevés à l'instar de celui relatif au réseau d'assainissement et au téléphone. Selon le vice-président de l'APC de Aïn Abid, Abdelali Radouane, le problème de l'eau potable va bientôt être réglé définitivement. En effet, dira-t-il, les travaux de réalisation du projet d'AEP pour le village sont achevés à plus de 90% et il ne reste que le raccordement des foyers, ce qui ne saura tarder. Et de reprendre les réclamations point par point, expliquant qu'en ce qui concerne le goudronnage de la route, il le sera incessamment jusqu'au pont situé près de l'école primaire. Pour ce qui est de l'électrification, il indique que c'est essentiellement dû au fait que les habitations sont éparses, mais que le problème est pris en charge malgré tout. Pour ce qui a trait à l'autre énergie, le gaz de ville, il fera savoir qu'en considération de l'accord de la direction des mines, l'alimentation en gaz a été programmée dans le budget 2011de l'APC, dont l'administration s'attellera à en assurer le suivi avec les parties concernées.