Un nombre indéterminé de solariums clandestins a fait son apparition, ces derniers jours, sur les différentes plages des localités côtières jalonnant le littoral Ouest, bien avant l'ouverture de la saison estivale. Les contrevenants gérant cette activité lucrative ont exploité le rush précoce des estivants vers les côtes pour s'accaparer, de manière illicite, de grands espaces dans plusieurs plages. «Sans sourciller, ils vous proposent un parasol, une table et des chaises à 400 dinars la journée. Si vous refusez, ils vous interdisent carrément l'entrée sur l'espace accaparé illégalement», a fait remarquer un père de famille, venu à Bouiseville pour faire profiter à ses enfants les joies de la mer. Le même son de cloche s'est fait entendre chez plusieurs familles, qui se sont plaintes, en plus «des comportements ostentatoirement contraires au civisme de la part des gérants de ces solariums clandestins». A ce sujet, une quinquagénaire a expliqué que «l'ambiance malsaine prévalant dans le solarium m'a poussé à écourter mon bref séjour au bord de la mer. J'ai pourtant déboursé 300 dinars pour une journée, après avoir rudement marchandé la location d'une table avec parasol et chaises et ce, dans le souci de faire plaisir à mes enfants». Notons encore dans ce volet que certains solariums clandestins proposent même, en sus, des sandwichs préparés en violation des règles de l'hygiène dans des baraques sommairement dressées sur les lieux pour la circonstance. «Nous ne tolérons pas cette anarchie sur les côtes. La gendarmerie et la police seront saisies pour éradiquer les activités illicites sur les plages. Des sanctions seront infligées aux contrevenants», a affirmé le chef de daïra de Aïn El Turck, contacté à ce sujet. Notre interlocuteur a également confié que «des gérants de solariums ont soumissionné les locations d'espaces pour la saison estivale auprès de la direction du tourisme, conformément à la règlementation en vigueur. Ils ont d'ores et déjà entamé leurs activités». Ces derniers sont unanimes à dénoncer à ce propos ce qu'ils qualifient «de concurrence déloyale» de la part des activités illicites. «Il n'y a pas que ces solariums clandestins qui transgressent la loi, il existe aussi certains contrevenants qui louent des embarcations pour des virées sur la côte et ce, sans aucune autorisation. Ils vous proposent un aller-retour aux îles Habibas pour une somme variant entre 1.000 et 1.500 dinars, voire plus», a révélé le gérant d'un solarium installé dans la commune de Aïn El Turck. Ces folles virées sur ces embarcations ne sont évidement et malheureusement pas assurées en cas de naufrage.