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Dette américaine, notation et pétrodollar
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 08 - 2011

Le problème de la dette américaine a pris, au cours de la dernière décennie, un tournant décisif et inattendu, tant par l'ampleur des sommes stratosphériques que par l'impact sur la zone euro et les pays exportateurs de pétrole.
Il convient de signaler un point non moins important dans l'analyse de la finance internationale, c'est que nous sommes entrain d'observer des pays endettés et d'autres non endettés et il en est des pays dont la dette est belle et bien justifiable et d'autres pays dont la dette ne trouve point de justification sur tous les niveaux. Si les américains sont criblés de dettes c'est parce qu'ils ont réalisé une avancée technologique et militaire et une progression manifeste pratiquement sur tous les niveaux. Par contre, certains pays endettés n'arrivent pas à justifier leurs dettes par des moyens matériels ou moraux tels que les pays en développement qui souffrent de malnutrition, d'absence de croissance économique et de manque de capital malgré les diverses injections de capitaux tous azimuts. Ce cas s'applique pour une majeure des pays africains abstraction faite des pays émergents tels que la Chine, l'Inde…
Dans cet article, nous allons nous intéresser à la dette américaine, aux agences de notation. Bref à l'actualité économique. La dette américaine atteint actuellement 14 300 milliards de dollars, soit 9 950 milliards d'euros. Comment ce pays créancier est devenu du jour au lendemain un des pays les plus endettés. Il faut dire qu'à partir de 1985 les Etats-Unis d'Amériques changent de position, ils passent d'un pays créancier à un pays endetté et ses avoirs à l'extérieur deviennent moins que ses avoirs à l'intérieur c'est-à-dire dans son espace économique et ce, pour la première fois depuis 1914. Sa dette passe de 660 milliards de dollars en 1985 à plus que 14 000 milliards de dollars en 2011. Mais comme je viens de le dire dans l'introduction de cet article, il est des dettes justifiables et d'autres non justifiables. La dette américaine est justifiable par la recherche et le développement dans le domaine de la médecine, de l'aéronautique, l'informatique sans oublier la finance avec toutes ses composantes et bien dans d'autres domaines de recherche.
Le problème de déficit budgétaire s'explique par la dévaluation du dollar par rapport aux autres devises convertibles telles que l'Euro et le Yen Japonais. Nous estimons que cette dévaluation a trop duré, elle avait comme objectif l'amélioration des exportations américaines, toutefois cette dévaluation notamment par rapport à l'Euro a dépassé certaines limites jusqu'ici infranchissable. Cette dévaluation (puisqu'elle est toujours encours) n'arrête toujours pas à gangrener les économies des pays exportateurs de pétrole, l'Algérie par exemple, dont l'économie dépend uniquement de la rente pétrolière. Ces pays exportent avec un dollar faible et importent avec un euro fort et par conséquent des pertes sèches évaluées à des milliards de dollars si ce n'est en euro.
La dévaluation du dollar a entrainé derrière une hausse des prix des produits étrangers dans le marché américain notamment les produits japonais et allemands. Et comme on dit , Ceteris Paribus, toute chose étant égale par ailleurs, Pour pouvoir contrer la baisse du dollar américain, les exportateurs étrangers travaillent pour que le prix de leurs biens soient en hausse et à moindre couts pour récupérer éventuellement cette baisse du dollar américain. Un autre facteur a contribué dans l'effondrement de l'économie américain et par conséquent dans le déficit américain, il s'agit cette fois des autres pays américains non étasuniens en particulier les pays de l'Amérique Latine dont les économies souffrent elles aussi de manque de croissance. Ces pays censés encourager la demande étrangère ne sont pas au beau fixe puisqu'ils portent le fardeau de la dette étrangère et par conséquent un manque flagrant de liquidités et assèchement pur et dur de la trésorerie. Ces pays ne trouvent plus d'argent pour acheter auprès de leurs pays voisins.
Nous estimons que l'économie américain a plus de chance que d'autres économies d'autres pays non seulement parce que le pays est une puissance militaro-industrielle mais parce que le pétrole se vend en dollar américain ce qui constitue une aubaine et une chance inouïe pour le gouvernement américain et les américains. Ce pétrole libellé en dollar américain a fait ce que les pays exportateurs de pétrole ont constitué des réserves en dollar qui servent de matelas de premier choix pour l'économie américaine puisque les fonds souverains sont constitués d'une grande partie de ces réserves en dollars.
Un troisième facteur vient de mettre en exergue l'ampleur de la dette américaine, il s'agit de la dégradation de la qualité de la dette publique américaine. En dégradant la note de la dette publique des Etats-Unis de AAA à AA+, Standard and Poors fait passer la note du pays de « 20/20 à 19/20 ».
Née au début du 20ème siècle, la notation financière joue un rôle prépondérant dans la régulation des marchés financiers obligataires. La note obtenue par un pays a de lourdes conséquences sur ses conditions de financement ; les investisseurs institutionnels utilisent les notations pour décider de l'allocation de leurs actifs. La notation permet de classer de façon relative les pays et/ou les sociétés en fonction de leur risque de défaut à un moment donné sans référence à un horizon temporel quelconque. Les agences de notation, chargées d'évaluer le niveau de risques des emprunts, ont une grosse part de responsabilité dans cette situation de crise, car elles ont accordé d'excellentes notations aux titres représentatifs de créances risqués émis par les établissements financiers. Les analyses constatent, en effet, que Moody's et Standard et Poor's sont relativement responsables de la panique. Les agences de notation financière ( Moody's, Standard and Poors, Fitch, etc.) ont pendant plusieurs années donné la meilleure notation financière (AAA) aux placements de type CDO (collaterized debt obligation), avant de se rendre compte qu'il fallait brutalement l'abaisser. Le plus souvent, ces agences de notation financière se sont contentées de collecter les données communiquées par les créateurs des titres financiers. Il est remarquable de constater que si les agences de notation dont les principales sont Standard & Poors, Moody's et Fitch sont abondamment critiquées par voie de presse, elles ne sont, en revanche, jamais attaquées en justice.
Contrairement aux banques, commissaires aux comptes, auditeurs externes ou avocats. Pourquoi les agences de notation bénéficient-elles d'une telle immunité de fait ? Cette pertinente question a été posée par Alain Gauvin, docteur en droit et avocat d'affaire dans un grand cabinet parisien et de répondre : leur notation ne constitue qu'une libre opinion protégée par le célèbre « Premier amendement » de la constitution américaine. Ce premier amendement est d'une force juridique et politique considérable puisqu'il interdit au Congrès de prendre une loi de nature à porter atteinte à la liberté d'expression.
En effet, le 02 septembre 2009, dans le cadre d'une plainte introduite par des investisseurs institutionnels, le juge du District Sud de New-York a rejeté l'argument de la liberté d'expression sur lequel se fondaient Moody's et Standard & Poor's pour dégager leur responsabilité. Ces agences étaient attaquées par des investisseurs institutionnels en remboursement de leurs pertes pour communication d'informations fausses et trompeuses. Contre toute attente, le juge a décidé que les agences de notation ne méritaient pas la protection du 1er amendement, lorsqu'elles émettent un avis à l'attention d'un cercle restreint d'investisseurs : autrement dit, on ne peut se prévaloir du principe de liberté d'expression lorsque l'on s'exprime en privé.
Quoi qu'il en soit, les économies de tous les pays sont menacées tôt ou tard par la dette qui ne s'arrête pas prendre des dimensions non familières pour le jargon économique tant sur le plan national que sur le plan international. Avant de clore cet article nous renvoyons le lecteur attentif au tableau ci-dessus:
*Université de Sidi Bel-Abbès


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