Après un premier report, formulé par l'avocat de la partie civile, la cour d'appel d'Oran a finalement statué hier, sur l'affaire de la fillette tuée par un jet-ski. Il importe de rappeler que l'accusé dans cette affaire, B.B., âgé de 27 ans, qui a suscité le tollé des familles estivantes notamment, a été condamné au cours du mois de juin dernier, en première instance par le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck, à une peine d'une année de prison ferme, assortie d'une amende d'un montant de 60 millions de centimes. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, cette affaire remonte au 20 juin dernier et a eu pour théâtre le lieu-dit «la P'tite Plage», situé dans la commune d'Aïn El Turck. Il était environ 17h30, cet après-midi fatidique, lorsque le vrombissement du moteur d'un jet-ski, naviguant à près de 5 m du rivage, a suscité l'attention des estivants. L'engin a effectué un slalom entre les baigneurs avant de percuter de plein fouet une fillette. Puis, sans daigner s'arrêter, il met le cap vers le large et prend la fuite. Des témoins oculaires se jettent aussitôt à l'eau pour porter assistance à la petite victime qui a perdu connaissance et dont le corps flottait sur l'eau. La malheureuse fillette, en l'occurrence N.K., âgée tout juste de 11 ans, qui venait de passer avec succès les épreuves de passage à la sixième, a été évacuée dans un état comateux vers l'hôpital d'Aïn El Turck avant d'être transférée vers le centre de chirurgie infantile (CCI), du CHU d'Oran où elle a malheureusement succombé à ses blessures. Convoqué par la police, le propriétaire du jet-ski a nié être l'auteur de ce terrible accident. Cependant, pour des raisons n'ayant pas été complètement élucidées, il sera intercepté à la sortie de la commune côtière de Mers El Kébir par les forces de l'ordre, quelques heures plus tard. L'interpellé se dirigeait vers la ville d'Oran, au volant de sa Renault Clio, à laquelle était attelé le jet-ski mis en cause. L'auteur de cet accident mortel, B.B., s'est finalement livré à la police et ce, en ayant eu vent de l'interpellation du propriétaire de l'engin. A l'issue du procès, le procureur de la République a requis l'augmentation de la peine. La partie civile, quant à elle, a demandé l'augmentation de l'amende.