«C'est un lynchage en règle. Raouraoua et Kerbadj veulent effacer le CSC du paysage sportif national !», a déclaré hier matin un groupe de supporters des «Vert et Noir» rassemblés au centre de la ville des Ponts devant le complexe culturel Al-Khalifa, pour commenter la décision de la LFP portant radiation à vie du directeur sportif du club Mohamed Boulahbib. Hagards, lisant et relisant la presse sportive spécialisée et les quotidiens locaux qui ont accordé une large place à l'information, les Sanafirs n'en croyaient pas leurs yeux. «Mais pourquoi cette batterie de sanctions contre le CSC qui devra jouer son prochain match à huis clos et payer une amende de 100.000 dinars ?», se demandait un autre supporter. Qu'est-ce qu'a fait de si grave Mohamed Boulahbib pour mériter cela ?», criait un vieux qui tournait et retournait les pages du journal qu'il tenait à la main. C'est dire que les supporters du CSC sont en ébullition en apprenant cette information, au point qu'un supporter nous a téléphoné pour nous inviter à écrire que les Sanafirs vont empêcher leur équipe de se déplacer à Chlef pour le compte de la seconde journée de championnat qu'ils veulent boycotter. Un autre a affirmé que tous les supporters ont juré de ne pas respecter le huis clos pour le match contre le MCA. Côté dirigeants, et selon des informations recueillies dans l'entourage du club, les membres du Conseil d'administration ont brandi la menace de démission collective parce qu'ils considèrent que les sanctions qui ont frappé leur club sont injustes et infondées. Dans ce cadre, a ajouté notre source, ils comptent saisir le ministère de la Jeunesse et des Sports pour demander une commission d'enquête et parlent d'aller plus loin encore en portant l'affaire devant la FIFA. En attendant, Ahmed Boukhazra, un membre actif du CA, a annoncé sa démission de cette instance en invoquant l'absence de transparence. Avec la sanction qui a frappé «Soussou», le président du club amateur, le docteur Yacine Fersadou, risque de se retrouver tout seul au sein du Conseil d'administration quand on sait que l'autre membre du CA, Hadj Chenni, se trouve en quelque sorte «hors champ» car ne s'occupant uniquement que de la catégorie jeunes, ajoutez à cela le départ de l'entraîneur brésilien. Du coup, le club sera confronté à un vide structurel et technique qui ne manquerait pas d'influer sur ses résultats. Affaire à suivre.