Des habitants d'Adekar, agglomération perchée sur une colline située au sud-ouest de Bejaia, ont fermé, hier, simultanément les sièges de l'APC et de la daïra. Les protestataires ont observé un sit-in devant les deux sièges de ces collectivités suite à un appel lancé par plusieurs comités de villages et des associations. Ils revendiquent notamment l'amélioration de leur cadre de vie. Les doléances portent notamment sur l'instauration de la transparence dans l'attribution des logements sociaux, l'alimentation en gaz de ville, l'aménagement et l'embellissement de l'agglomération et l'éradication de la décharge d'ordures sauvage. «La région vit dans la misère tant sur le plan économique, social que culturel», pestent les rédacteurs d'une déclaration signée par les comités de villages. Ces derniers pointent du doigt la gestion des collectivités locales. A signaler que c'est la énième fois que les habitants manifestent. La dernière protestation en date remonte au début septembre dernier. Les habitants du lotissement 2 et 3 ont bloqué la RN 12 à l'entrée du chef-lieu et fermé le siège de la daïra. Ils protestaient contre le retard accusé dans le lancement des travaux de viabilisation au niveau de ces lotissements en dépit de la disponibilité des budgets. Les habitants réclamaient la pose des réseaux VRD, l'éclairage public, l'alimentation en eau, l'éradication de la décharge des déchets. Les protestataires ont ainsi tenu un sit-in devant le siège de la daïra. Créés depuis plusieurs années, ces lotissements sont laissés à l'abandon. Le cadre de vie est des plus précaires. Une plateforme de revendications a été transmise aux autorités par un comité provisoire installé à l'issue d'une réunion. Peu de temps auparavant, le comité des 2è et 3è lotissements a appelé la population à fermer la RN12. Dans son appel, ce comité explique que cette forme de contestation survient après avoir constaté que plusieurs requêtes adressées aux autorités de la wilaya n'ont pas abouti. De leur côté, les habitants du village Mechnoua dénoncent la détérioration du chemin desservant leur village. De leur part, les habitants de la cité 18 logements d'Adekar se plaignent du déversement à ciel ouvert d'eaux usées. Les résidents s'élèvent ainsi contre la dégradation de leur cadre de vie. Les immeubles de cette cité sont vétustes. Faute de drainage, les caves sont souvent submergées par les eaux. La délocalisation de la décharge publique ainsi que l'acquisition de bacs à déchets figurent aussi parmi les revendications des habitants.