La réunion de la tripartite ce 29 septembre, qui regroupera le Premier ministre, le patronat et l'UGTA, avec pour ordre du jour notamment les pensions de retraite et le salaire national minimum garanti (SNMG), occupe toutes les discussions des retraités ces jours-ci à Constantine et ailleurs. Ainsi, depuis l'annonce que le dossier des pensions de retraite fera partie de l'ordre du jour de la rencontre, les concernés demeurent à l'écoute de toute information relative à la revalorisation des pensions et à tout ce qui a trait à ce dossier. Ainsi personne ou presque ne doute de l'augmentation du montant des retraites, qui d'après certains sera conséquente. Leur argument : «le président de la République ayant tout récemment décidé de consacrer un relèvement de la part de la fiscalité pétrolière, fixée actuellement à 2%, au profit du fonds national des réserves de retraite, cela devrait se traduire par une revalorisation des pensions». Cependant au-delà des discussions sur ces augmentations des pensions, du respect de leur versement à la date fixe, certains cas de retraités retiennent le plus l'attention. En effet, certains retraités sortis avant 1996 se sentent lésés car victimes d'une injustice. Selon eux, l'injustice est énorme, sinon comment expliquer qu'ils aient été écartés du bénéfice de l'alignement de leurs pensions sur l'indice des salaires, pourtant décidée par la loi de 2003, portant sur les retraites. Celle-ci stipule l'actualisation de toutes les retraites et leur alignement sur l'indice des salaires. Le hic, disent certains d'entre eux, c'est que cette loi a été appliquée à une partie des retraités et pas à l'autre. En effet, l'actualisation des pensions a été appliquée aux retraites liquidées après 1996 et a ainsi concerné la catégorie de retraités la mieux payée et la plus jeune. Cependant que l'autre catégorie, celle comptant les plus âgés et les moins bien payés, a été exclue du bénéfice de l'alignement des pensions sur l'indice des salaires et ce, contre les dispositions de la loi qui sont valables pour tous. En matière «d'oubliés» de la loi de 2003, une autre catégorie, celle des retraités non salariés, revendique elle aussi. Les commerçants, artisans et autres professions libérales se plaignent d'être les éternels « oubliés » du régime de retraite, en n'ayant pas encore droit aux revalorisations annuelles des pensions, à l'instar de tous les retraités. Quoi qu'il en soit, ils sont confiants que «pour cette fois-ci, disent-ils, cela sera notre tour» et que les décisions de la tripartite ne les décevront pas et répondront largement à leurs préoccupations. Questionné sur ce sujet, le représentant fédéral pour la région Est au sein de la fédération nationale des retraités, Salah Hedna, reconnaît les difficultés quotidiennes que vivent les affiliés à son organisme syndical, et qu'en tout état de cause les problèmes qu'ils ont soulevés seront soumis à la tripartite et que des réunions préparatoires à ce rendez-vous ont été organisées au niveau de la FNTR avec un ensemble de points à proposer ou à revendiquer. Entre autres, précise le syndicaliste, il y a lieu d'indiquer les dossiers de l'actualisation des pensions liquidées avant 1996, celui des retraités non salariés, la prise en charge par l'Etat des sommes faramineuses des départs anticipés à la retraite et sans condition d'âge, du relèvement de 40% des indemnités de la femme au foyer, de l'exonération totale de l'IRG des pensions de 40.000 DA et moins, allégement de celles concernant les pensions supérieures à 40.000 DA.