Le président de la commission de discipline à la Ligue de football professionnel, Hamid Haddadj, a affirmé que la sanction du huis clos reste incontournable compte tenu de l'usage exagéré et dangereux des fumigènes dans les stades de football. A travers les propos de Haddadj, la LFP ne compte pas renoncer à cette sanction, mais elle l'a prendra à chaque fois qu'il est nécessaire. Après quatre journées de championnat de Ligue 1, six matches sont programmés à huis clos. A ce propos, Haddadj affirme que la commission qu'il dirige ne fait qu'appliquer le code disciplinaire. Autrement dit, il s'agit de sanctions qui figurent dans le code disciplinaire. Haddadj a aussi insisté sur «l'indépendance» de la commission, laquelle, explique-t-il, examine les rapports de l'arbitre et de ses assistants, du commissaire au match et, quand c'est nécessaire, elle demande un complément d'informations auprès d'autres parties. En ce sens, Haddadj a expliqué que le huis clos sanctionne les infractions, c'est-à-dire le comportement des supporters. «Il y a actuellement un comportement dangereux de la part des supporters, à savoir l'usage de fumigènes, interdit à travers les stades du monde», a précisé Haddadj, soulignant que le jet d'un fumigène «présente un réel danger sur la santé des joueurs». Il a estimé que la sanction financière n'est pas dissuasive dans la mesure où des clubs algériens ont été sanctionnés par la CAF sans pour autant que les supporters ne changent de comportement. Il a cité, à ce propos, la JS Kabylie qui a été sanctionnée à maintes reprises par la CAF. Haddadj reconnaît par ailleurs que les clubs ne sont pas directement responsables de l'utilisation des fumigènes, prohibés par la loi. Il a indiqué que l'usage des fumigènes et leur entrée dans les stades relèvent d'un autre sujet qui dépasse le cadre sportif. De son côté, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a indiqué que la CAF a demandé aux fédérations nationales de se montrer intransigeantes quand il s'agit de sanctionner par le huis clos. Toutefois, Kerbadj a indiqué que la LFP est en train de réfléchir à revoir cette sanction à huis clos au moment où la commission de discipline et la FAF ne comptent pas faire marche arrière tant que les fumigènes sont utilisés dans les stades.