La colère a atteint son paroxysme,hier, à la cité du rond-point à Bel Air, notamment auprès des habitants des bâtiments D1 et D2 en raison du lancement des travaux d'un projet immobilier et l'endommagement d'une conduite de gaz, incident qui a créé la panique. Alertés par les riverains, les services de la Sonelgaz se sont dépêchés sur les lieux pour éviter le pire. Toutefois, les mêmes habitants estiment que le projet immobilier comportant trois sous-sols et 13 niveaux sur une surface triangulaire d'environ 250 m², confié à une entreprise chinoise, ne convient pas à la configuration urbaine du quartier. Auparavant, une villa de style colonial se dressait sur ce terrain, avant d'être rasée. Les habitants relèvent une situation similaire née d'un autre projet immobilier de plusieurs immeubles au niveau du même quartier. Ils considèrent qu'avec une telle hauteur, l'établissement scolaire, situé sur le dos de la future tour, sera privé d'ensoleillement ainsi que les blocs d'habitations érigés sur 5 niveaux. En face, c'est le gérant d'un établissement hôtelier qui se plaint des nuisances engendrées par les engins, ceci a causé la fuite des clients habitués pourtant à un calme impérial et une vue panoramique. Pourtant, après la vente de la villa les habitants avaient eu vent du projet immobilier et ont exprimé leur opposition en adressant des correspondances au service technique chargé de l'établissement des permis de construire du secteur urbain El Makkarri, à la direction de l'urbanisme et de l'habitat, au wali et au maire d'Oran, ainsi qu'au ministère de l'Habitat. Toutes ces démarches n'ont pas reçu l'écho escompté, affirment les riverains, qui soulignent leur volonté d'user de tous les recours légaux afin d'imposer leur droit au soleil. Ils déclarent unanimement qu'ils ne s'opposent pas au projet en tant que tel, mais aux répercussions qui en découleront une fois le projet finalisé.