Les dispositions relatives à l'autorisation de voirie sont foulées aux pieds en général, notamment en ce qui concerne la phase «post-travaux». A quelques rares exceptions près, la remise en état de la voirie est inobservée. Les «plaies» occasionnées par les divers chantiers ciblant le domaine public national ou départemental sont, sinon laissées grandes ouvertes ou grossièrement suturées, générant ainsi d'énormes désagréments pour la population et la collectivité et altérant le paysage urbain. Les opérateurs doivent changer de comportement en faisant preuve de plus de responsabilité vis-à-vis de ce volet. L'administration, elle aussi, doit faire montre de plus de répression à l'égard des contrevenants en vertu des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi. La problématique de l'intervention sur les voies publiques (routes, trottoirs, espaces publics, dépendances ou accotement, réseaux, etc.), l'un des points noirs d'Oran, a été au centre des débats qui ont eu lieu pour cadre l'hémicycle de la wilaya, à l'occasion du briefing cyclique des responsables de l'Exécutif local, mercredi en fin de journée. En l'absence du wali, retenu par les préparatifs inhérents à la journée sur l'évaluation de la gestion déléguée de l'eau dans trois grandes villes du pays, prévue le lendemain (jeudi), c'était le SG de la wilaya qui a eu à présider cette réunion. Le «thème» de la voirie a été ouvert, inopinément, par le chef de daïra d'Oran. S'insurgeant franchement contre la situation qui prévaut dans les quartiers d'El-Hamri et de Medioni suite aux travaux entrepris par Seor et Sonelgaz, ayant ciblé plusieurs tronçons et artères de ce secteur urbain, le chef de daïra d'Oran a souligné que «le planing perturbé de ces chantiers et la non remise en état de la voirie, au terme des travaux posent, depuis deux mois, de gros problèmes de circulation». A cet effet, le SG de la wilaya a instruit, séance tenante, le directeur de l'Industrie et des Mines (DMI), à l'effet de rappeler à l'ordre les services de Sonelgaz pour prendre en charge ce problème en urgence. De quoi, visiblement, inciter l'intervenant suivant, le chef de daïra de Béthioua en l'occurrence, à excorciser ses déboires avec un autre opérateur public, Algérie Télécom. Le chef de daïra de Béthioua a, en effet, formulé plusieurs griefs à l'encontre de l'opérateur public de téléphonie en ce qui concerne un projet de raccordement aux réseaux téléphonique et ADSL de Haï Emir Abdelkader, commune de Béthioua. «Des tranchées ont été pratiquées sur la voie publique depuis mai 2011, mais la pose de câbles n'a pas été faite à ce jour. On ne peut plus laisser la situation comme ça et mettre éternellement en otage la population, qui de plus n'est connectée ni au téléphone ni à Internet. Il faut rétablir la voirie au plus vite. Dans 20 jours, on commencera le revêtement de la chaussée», a affirmé le même responsable sur un ton dépité. Et le SG de la wilaya de s'en indigner à son tour, accordant un ultimatum de 20 jours à l'intervenant de finaliser son opération, faute de quoi les canaux seront comblés et le bitume posé aux frais et aux dépends d'Algérie Télécom.