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«Descends dans la rue, crée un nouveau monde !»: Les «Indignés» occupent les rues de la planète
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 10 - 2011

La terre était hier la planète des «In- dignés». Dans des centaines des villes, ils étaient au rendez-vous pour exprimer leur rejet du «système».
Au début, il y a eu un fascicule de Stéphane Hessel, résistant et rédacteur de la Déclaration des droits de l'Homme, publié en 2010, intitulé «Indignez-vous !». Sans «plan médias», sans battage, sans pub, le livre, publié dans une petite maison d'édition bien nommée «Indigènes Editions», rencontre un succès fulgurant.
Des indignés, il y en avait déjà dans ce monde occidental où les inégalités et la précarité sont aussi des réalités. Il y a eu ensuite les mouvements de contestation dans le monde arabe et l'image de la Place Tahrir devenant l'épicentre d'un rassemblement qui ébranle le régime et fait tomber son représentant officiel. Un mot et un mouvement et l'idée prend… Les Indignados se montrent enfin, le 5 mai, en Espagne, en campant, à la manière de Tahrir, sur la place de la Puerta del Sol à Madrid. Depuis, avec des fortunes diverses, le mot «Indignados» se déclame dans toutes les langues. Et il arrive même dans le saint des saints du capitalisme avec le mouvement «Occupy Wall Street» (Occupons Wall Street). Avec les mêmes thèmes : critiques des partis politiques qui fonctionnent dans la connivence des banques, des politiques de gestion de la crise qui font payer aux sociétés les errements des banques… Il en faudra bien davantage pour bousculer des ordres établis où les politiques sont au service des capitaux et des marchés…
Mais l'entrée en scène des «Indignés» dans le champ politique occidental est une contestation sans précédent depuis l'étiolement des mouvements communistes ruinés par la faillite des systèmes bureaucratiques et autoritaires des pays du «socialisme réel». Dans un Occident où le capitalisme semblait avoir définitivement -ou du moins pour longtemps -étouffé toute idée contestataire, le mouvement des Indignés est un évènement majeur. Il n'est pas achevé, il se cherche, réfléchit aux alternatives… C'est un mouvement qui est en train de se faire en marchant, dans un contexte de crise où, une fois de plus, les sociétés doivent payer pour les nantis.
«SI VOUS NE NOUS LAISSEZ PAS REVER, NOUS NE VOUS LAISSERONS PAS DORMIR».
Hier, c'était la Journée mondiale des Indignés contre le «Système» avec l'organisation de nombreux défilés de protestation. Aux Etats-Unis où il semblait, au tout début, une affaire d'étudiants et de rêveurs, le mouvement a contraint les médias à s'y intéresser. L'agacement répressif du maire de New York a eu pour effet inverse de créer un mouvement de sympathie remarquable.
Les Indignés américains ont fait un raccourci éloquent en se donnant le nom «Occupons Wall Street», le symbole même d'un système économique qui devient fou et qui risque de se chercher des solutions dans des guerres de plus en plus destructrices. Ces indignés américains devaient se rassembler à Times Square à New York. Tout comme les indignés des autres continents. En Afrique du Sud comme à Santiago, les indignés ont également choisi de manifester devant la Bourse. Ils étaient également présents à Rome, où des groupuscules, en marge, ont provoqué des incidents en attaquant des banques. A Madrid, cinq colonnes sont montées des banlieues en refaisant le chemin vers la Puerta del Sol, la place emblématique qu'ils avaient occupée pendant un mois au printemps, où ils prévoient de passer la nuit de samedi à dimanche.
Les slogans sont éloquents: «Le problème, c'est la crise, révolte-toi», «Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir». En tout, ce mouvement d'indignation planétaire devait, selon le réseau 15october.net, toucher 951 villes et 82 pays. Il est difficile de trouver - si on ne mêle pas le football-des évènements aussi rassembleurs que cette «Indignation» des jeunes qui ne se résignent pas à ce que le monde ne soit que rapine et violences en tout genre. Un monde laid dont il ne faut pas s'accommoder. «Peuples du monde, levez-vous!», «Descends dans la rue, crée un nouveau monde». Tels sont les slogans suggérés pour cette journée symbole du 15 octobre avec, comme directions privilégiées, les hauts lieux de la finance.
Le «Manifeste» des indignés prend des accents révolutionnaires: «D'Amérique jusqu'en Asie, d'Afrique à l'Europe, les peuples se lèvent pour revendiquer leurs droits et réclamer une vraie démocratie. Les puissances travaillent pour le bénéfice de quelques-uns, ignorant la volonté de la grande majorité. Cette situation intolérable doit cesser».


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