Plus d'une vingtaine d'entreprises autrichiennes sont à Alger depuis hier pour tenter d'obtenir des parts de marché dans le cadre du programme quinquennal du président de la République. La technologie des transports intéresse particulièrement les Autrichiens qui se targuent d'être des leaders mondiaux dans le secteur. C'est du moins ce qu'affirment les responsables de la section économique de l'ambassade autrichienne en Algérie qui organise, durant deux journées à l'hôtel Sheraton d'Alger, des rencontres entre les hommes d'affaires autrichiens et leurs homologues algériens. Ce pays est déjà présent en Algérie en emportant une dizaine de projets dans le secteur des technologies de transport, notamment. Dans une conférence de presse organisée hier en marge des rencontres entre les hommes d'affaires des deux pays, deux grandes entreprises (Kapsch et Freqentis), qui sont partenaires avec l'entreprise du métro d'Alger ainsi que Cosider et Génisider, proposent leurs services pour notamment régler définitivement le programme du trafic urbain en introduisant une technologie utilisée dans plusieurs pays européens, à l'image de l'Allemagne. Le président-directeur général de « Kapsch Carrier Com» s'est déplacé à Alger pour prendre part aux rencontres. L'entreprise créée en 1892 est, selon la mission économique de l'ambassade autrichienne à Alger, un leader mondial du développement des nouvelles technologies pour les fournisseurs de services mais aussi le leader du marché mondial des communications numériques sans fil, GSM-R(Global System for Mobile Communication-Railway), pour le trafic ferroviaire. Installée en Algérie depuis deux années, cette société se propose de doter les trains et les lignes ferroviaires de solutions à la pointe de la technologie en matière de radiocommunication numérique en transmettant graduellement son « savoir-faire » aux ingénieurs algériens. Le système de péage et la signalisation au niveau l'autoroute Est-Ouest, la signalisation des tronçons du tramway et le métro d'Alger intéressent également cette entreprise qui propose un partenariat avec les Algériens en apportant des technologies qui ont montré, est-il souligné dans un communiqué, leurs preuves en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. L'Algérie constitue pour l'Autriche le premier partenaire dans la région du Maghreb et le troisième partenaire économique africain. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a été d'environ 200 millions d'euros l'année dernière. La section économique de l'ambassade d'Autriche veut peser de tout son poids pour faire la promotion des entreprises autrichiennes et « sceller de nouveaux partenariats » avec l'Algérie dans divers secteurs, y compris les énergies renouvelables, les stations d'épuration, la fibre optique, télécommunication et système de communication. Par ailleurs, à l'instar de la capitale, Oran aura son métro. Les études pour la réalisation du méga projet ont débuté depuis un mois et demi. C'est ce qu'a affirmé hier Kherfi Menad, le directeur des études et Ingeniering à l'entreprise du métro d'Alger (EMA). Ce responsable a indiqué que l'étude porte sur un tracé de 17 km. L'itinéraire que devrait prendre le tracé du métro n'est pas encore arrêté. Des réunions avec les autorités de la wilaya d'Oran, a-t-il ajouté, devraient être organisées durant les prochains mois pour finaliser le projet. Kherfi Menad a assuré en outre que le métro d'Alger sera réceptionné à la fin de ce mois d'octobre. Il dira par ailleurs que plusieurs autres villes, à l'image de Tlemcen et Bejaia, seront dotées dans l'avenir de tramways.