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Vente-dédicace de son livre à l'Espace Lotus-Pigier: Karim Younès: rompre avec le «militantisme de carrière»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 10 - 2011

Prévue pour deux heures, la séance vente-dédicace du livre de Karim Younès, qui a eu lieu à l'Espace Lotus-Pigier, s'est prolongée pendant quatre heures. Elle s'est terminée par un geste de haute élégance. Le peintre Saïd Chender a offert une de ses toiles à l'hôte d'Oran. Pour revoir celui qui avait occupé la présidence de l'APN entre 2002 et 2004, des militants du FLN se sont déplacés de Sidi Bel-Abbés, Saïda, Mascara, Tlemcen et d'Oran bien évidemment. En dehors des militants de l'ex-parti unique, nous avons relevé la présence d'avocats, de médecins, d'hommes d'affaires et d'anciens responsables locaux.
Du point de vue des ventes, l'opération a été une grande réussite, puisque pratiquement tout le lot a été écoulé. Mais Karim Younès, auteur de «De la Numidie à l'Algérie, Grandeurs et Ruptures», paru chez Casbah Editions, a tenu à répondre à certaines interrogations de l'assistance. Il a profité pour dissiper des malentendus et des lectures erronées de son livre. Son œuvre n'est pas un appel du pied pour revenir aux affaires, comme on dit. Il a abordé cette question indirectement et de trois angles différents. Tout d'abord, du point de vue du timing. «J'ai commencé sa rédaction en février 2009 et je l'ai terminé en février 2011». Et d'ajouter : «Il est publié en septembre». Donc, il n'a rien à voir avec les débats et les polémiques sur l'histoire de l'Algérie dont la presse fait écho. D'autre part, Karim Younès définit son ouvrage comme étant un simple «essai». Parce que «l'essai est un texte libre qui avance des analyses et propose des opinions». Il insistera sur le fait que ce n'est pas une autobiographie, qu'il assimile à «un CV très exhaustif» visant en fin de parcours «une demande d'emploi». Enfin, Karim Younès, qui se réclame toujours du FLN malgré son exclusion des rangs du parti en 2004, a une autre conception de la politique et du militantisme. Partant du principe que «le militantisme a évolué en s'éloignant de plus en plus des appartenances partisanes» et en «évoluant vers des espaces plus moraux», Karim Younès déclare porter ses intérêts sur des questions plus factuelles, tels «le développement durable, la bonne gouvernance, la problématique des Droits de l'Homme». Dans ce sens, il ne ratera pas l'occasion pour se prononcer, quoique rapidement, sur ce qui se passe dans le parti où il a évolué pendant quarante-six ans, «le débat actuel auquel je n'accorde qu'un intérêt distant». Plus loin, il ajoutera : «Un parti, c'est celui qui répond quotidiennement aux attentes et interrogations de la société». On ne peut pas prétendre que la crise qui secoue actuellement le FLN s'inscrit dans cette problématique. Dans ce sens, nous ignorons si ceux qui ne se sont pas retrouvés dans les turbulences que connaît le parti de Belkhadem et qui sont venus «renouer» avec une figure susceptible d'être rappelée aux postes de commande, ont saisi le message ou non.
Visiblement, Karim Younès se situe ailleurs et il se trouve bien dans cet ailleurs. Son humeur et son humour débordant laissent supposer que le personnage est vraiment totalement libéré des contraintes qu'imposent ce qu'il appelle «le militantisme de carrière». A ce dernier, il oppose «un militantisme politique». L'homme, qui a rempli l'obligation, quoique tardivement, de se faire connaître, peut innover en Algérie en créant un «think thank» auquel peuvent se référer les décideurs et les responsables. Ce qui ressort des propos qu'il a tenus jeudi dernier, c'est qu'il n'est pas prêt à revenir sur la scène politique telle qu'elle est. «Chaque génération doit savoir se retirer au profit de celle qui la suit», lance-t-il.
Autre point que Karim Younès a tenu à clarifier est que son livre n'est pas un règlement de compte avec ceux qui l'ont obligé à déposer sa démission un 10 avril 2004, deux jours après la réélection de l'actuel Président de la République. Il se réclame d'un credo simple mais difficile à respecter : «l'objectivité, l'objectivité et puis l'objectivité». Parce que son retrait des affaires ne signifie pas qu'il a tourné le dos définitivement à la politique. Bien au contraire…


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