Profitant du retour du beau temps qui a commencé à se manifester au deuxième jour de la célébration de la fête de l'aïd, nombre de familles, fuyant le renfermé des cités périphériques d'Oran, en quête d'un moment d'évasion, ont convergé vers les localités côtières du littoral ouest. Une certaine affluence a en effet prévalu, notamment l'après-midi du lundi, sur les espaces verts et les zones quelque peu boisées, à proximité des bordures des routes de la daïra de Aïn El Turck. Rituel oblige, des grappes de familles se sont installées à quelques mètres des plages pour concocter des barbecues et ce, dans une ambiance conviviale. Les petites zones boisées, essaimées sur le territoire de la commune de Bousfer et celle d'El Ançor, plus particulièrement, ont été prises d'assaut dès le début de l'après-midi. Certaines autres familles ont préféré s'installer carrément sur le sable non loin du rivage, au grand bonheur des enfants. Là aussi, l'odeur des barbecues a embaumé l'air iodé. «Cela nous permet également de respirer un bon bol d'air iodé. C'est surtout pour nos enfants qui sont durement confrontés au peu ou au manque d'aires de jeux», a confié un père de famille demeurant à Haï Nour, dans la région Est d'Oran. La même remarque a été formulée par la plupart des familles qui sont restées installées jusqu'à la tombée du soir. Cet état de fait semble avoir été pris en considération au vu du dispositif déployé par la gendarmerie nationale à titre exceptionnel pour une présence dissuasive dans les alentours immédiats des pique-niques ainsi que les axes routiers de ladite daïra. Cependant, le seul point noir qui a troublé cet après-midi ensoleillé réside dans le fait que certaines familles n'ont pas respecté les précautions d'usage en matière de prévention. Des barbecues mal éteints ont en effet failli provoquer l'irréparable n'était-ce la prompte intervention des sapeurs-pompiers alertés par des paysans.