L'attribution par l'APC de Hamma-Bouziane de 10 lots de terrains à la cité de Békira, dans le cadre du logement rural, a suscité la désapprobation des riverains qui ont réagi vivement à cette décision. Aussi, par l'intermédiaire de leur association de quartier, les citoyens ont saisi, par pétition, le wali de Constantine, lui demandant d'intervenir pour que le terrain en question soit réservé à l'aménagement d'une aire de jeu pour leurs enfants ou, éventuellement, à la construction d'un CEM, dont le besoin, plus que tout autre, se fait cruellement sentir au niveau de leur cité. Les représentants des habitants de cette cité, qui compte aujourd'hui plus de 46.000 habitants, se sont plaints en effet que leurs enfants soient obligés aujourd'hui de parcourir une dizaine de kilomètres, en aller et retour, pour suivre leur scolarité à Hamma-Bouziane ou bien à Constantine. Ensuite, ils ont expliqué dans leur pétition que les lots en question ont été, d'une part, attribués à des personnes étrangères à la cité, et que, d'autre part, le terrain d'assiette n'est pas approprié à ce genre de construction. «C'était une ancienne cuvette qui a été comblée par des tonnes de sable et gravats émanant des décapages des lots environnants et grossièrement nivelée à la va-vite les jeudis et vendredis». A travers cette pétition signée par le président de l'association Afak du lotissement Békira 3, les riverains ont dénoncé «une main basse sur les espaces de la cité et ont affirmé que le maire de Hamma-Bouziane est venu un jour leur dire qu'il est partisan de l'annulation de cette attribution contestée par les habitants. Malheureusement, déplorent-ils, trois des attributaires, tous issus de la commune de Hamma-Bouziane, ont-ils précisé, sont venus avec des titres de propriété. «Alors que Békira se trouve dans un état de désolation totale, le moindre espace libre est accaparé indûment». Ils s'en sont pris au maire en affirmant que «le comportement irréfléchi et le double langage du premier magistrat de la commune est de nature à pousser les habitants de cette localité à des affrontements avec les pseudo-bénéficiaires des lots». Interrogé hier, M. Filali, président de l'APC de Hamma-Bouziane, a tout d'abord nié avoir prôné l'annulation de l'attribution en question. «Il n'est pas dans mes prérogatives d'intervenir dans ce dossier qui relève d'une commission de daïra composée des services de l'urbanisme, de l'administration des domaines et de l'agriculture», a déclaré le maire. «Ensuite, il faut signaler que le terrain en question est situé hors périmètre urbain et létude quant à sa destination finale est menée au niveau de ladite commission, qui d'ailleurs se prononcera dans les prochains jours».