Les délais fixés pour le lancement des avis d'appels d'offres pour l'acquisition de la technologie de téléphonie mobile de troisième génération (3G) seront respectés. C'est ce qu'a fait savoir, hier, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. S'exprimant en marge de la cérémonie d'installation de la «commission nationale de large bande (haut et très haut débit)», le ministre, interrogé sur le risque d'un éventuel report du lancement des avis d'appel d'offres pour l'acquisition de la 3G, à cause du dossier de l'opérateur Orascom Télecom Algérie (OTA), a affirmé que «nous n'allons pas attendre indéfiniment Djezzy». Benhamadi souligne clairement que si cette situation venait à perdurer «nous serons obligés de lancer la 3G sans Djezzy». Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication justifie la décision d'aller vers cette technologie mobile sans Djezzy, par un souci de ne pas pénaliser les autres abonnés des autres opérateurs, à savoir Mobilis et Nedjma. Il faut rappeler que le lancement de la 3G en Algérie était programmé initialement pour le mois prochain (mars). Mais devant la lenteur des négociations pour la reprise de 51% des parts d'Orascom Télécom Algérie (Djezzy), l'opération a été reportée au mois de juin de l'année en cours. Un responsable du département de Benhamadi avait justifié, il y a quelques semaines, ce report par des «problèmes techniques». Selon le même responsable, l'introduction de la 3G en Algérie générera 5 milliards de dollars par an, soit 10 millions de dollars par jour représentant 1,38% du PIB. A noter que les trois opérateurs de téléphonie mobile totalisent quelque 32 millions d'abonnés. Devant les craintes formulées par les trois opérateurs en question, Moussa Benhamadi a assuré, à maintes reprises, que le gouvernement n'est pas intéressé par un quatrième opérateur dans le processus d'introduction de la 3G.