Les Verts vaincront-ils le signe indien qui les poursuit dans la capitale gambienne après deux défaites subies en 2007 et 2008 ? L'entraîneur national Vahid Halilhodzic jouera-t-il la carte offensive, comme annoncé lors de son point de presse avant de rallier Banjul ? Les nouveaux capés répondront-ils à l'attente ? Les absences de Karim Ziani et Nadir Belhadj se feront-elles ressentir ? Autant de questions qui ont trouvé réponses hier au stade de l'indépendance qui a affiché complet à l'occasion de ces retrouvailles entre l'Algérie et la Gambie. Des retrouvailles jouées sur une pelouse qui aura handicapé, faut-il le souligner, une équipe technique comme la nôtre, contrairement à son adversaire du jour qui privilégie le combat physique au détriment de la manière. Dans ce contexte, Vahid Halilhodzic, fort de son expérience africaine, a mis en garde son groupe contre tout prétexte lié aux conditions du match car l'Afrique demeure l'Afrique avec toutes ses spécificités. Les camarades de Antar Yahia, avec un moral gonflé à bloc, ont bien saisi le message en donnant le meilleur d'eux-mêmes, tout en faisant valoir du reste l'esprit de groupe. Dans ce contexte, les camarades de l'excellent Lahcen ont fait mieux que leurs devanciers avec une victoire ô combien précieuse en déplacement. Ce qui est bon pour le moral et réconfortant pour les Verts, qui ont pris du reste une sérieuse option pour la qualification au troisième et dernier tour de la CAN 2013, et ce après avoir atteint la mi-temps avec un but de retard au tableau d'affichage. D'ailleurs, le premier enseignement à tirer de cette première période est que notre équipe a joué de malchance en dominant les débats grâce à une bonne disposition sur le terrain et en ne laissant point d'espace aux Gambiens grâce à un pressing constant sur le porteur du ballon. Avec une mainmise sur le match, les Algériens rateront deux nettes occasions de prendre l'avantage par Kadir, bien servi par Feghouli, alors que dans le temps additionnel, Aoudia, omniprésent et qui pesa sur la défense de l'adversaire, verra son essai de la tête repoussé par le poteau gauche du keeper gambien suite à un coup franc de Lahcen. Toujours est-il que les protégés de Vahid ont appris à leurs dépens que dominer n'est pas gagner, car, au moment fort de la domination algérienne, les Gambiens vont tirer profit d'une grosse faute de marquage du capitaine Antar Yahia pour ouvrir le score contre le cours du jeu, soit à la 25'. Victimes d'une injustice après que le referee malien leur refusa un but des plus valable à la 20', les camarades de M'Bolhi revinrent sur le terrain bien déterminés. Ils réussirent, en l'espace de quelques minutes, à renverser la tendance en égalisant par Antar Yahia, avant de prendre l'avantage par Feghouli. En somme, la touche de Vahid Halilhodzic était visible sur le terrain et l'équipe nationale est bien partie à Banjul pour renouer avec un passé glorieux.