Les dégâts causés par des sangliers sur les terres agricoles mettent en péril les récoltes des exploitants, qui tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme. Des terres agricoles littéralement labourées, des cultures décimées La liste des dégâts s'allonge et la situation empire d'année en année, créant un véritable malaise chez des agriculteurs. A Oran Est et notamment à Mers El-Hadjadj, Aïn El-Bya et Béthioua, des dizaines d'hectares de cultures de la saison sont actuellement menacés par des hordes de sangliers. Selon des agriculteurs de ces régions, la population de sangliers croît, avec les conséquences qui en découlent pour les agriculteurs concernés. Les sangliers investissent leurs champs en pleine nuit pour se nourrir, mais pas seulement. Car ces mêmes sangliers, après s'être rassasiés, dévastent les plantations et autres semailles. « En cause, la faculté d'adaptation des sangliers et la croissance exponentielle de la population, qui a migré des montagnes vers les plaines et notamment les zones agricoles où la nourriture est accessible», affirment des agriculteurs. Les villageois affectés interpellent les instances concernées pour trouver un moyen à même de mettre fin à cette invasion si catastrophique pour les petits agriculteurs dont la vocation même est menacée. Un sanglier adulte peut facilement dévorer plusieurs kilos de nourriture en une seule nuit, ce qui fait de lui l'animal sauvage le plus ravageur pour l'agriculture. En ce contexte, plusieurs fellahs de cette région manifestent leurs appréhensions pour le reste des cultures et lancent un appel pressant pour l'organisation de battues dans les différentes zones de prolifération des sangliers. La présence des sangliers a été signalée aux abords de la zone industrielle, des dépotoirs et au niveau du massif forestier d'El-Mactaâ. Sur la route nationale 11 reliant les wilayas d'Oran à Mostaganem, nombreux sont les automobilistes qui ont été surpris par des hordes de sangliers traversant la route, ce qui a causé plusieurs accidents dans le passé. Cette situation n'est pas propre à la région d'Oran Est. Des agriculteurs de Bousfer et d'El-Ançor sont aussi touchés. Lors d'une rencontre organisée par la chambre d'agriculture le mois de janvier, ils avaient soulevé le problème de la prolifération des sangliers dans certaines terres agricoles situées au village de Sidi Hammadi (commune d'El-Ançor), causant de grandes pertes. Une battue avait été organisée dernièrement au niveau de cette localité.