C'est sous le thème: «Vieillissement et santé» avec comme slogan «une bonne santé pour mieux vieillir» qu'a été célébrée, samedi dernier à Médéa, comme chaque année le 7 avril, la «Journée mondiale de la Santé» pour laquelle l'Organisation internationale concernée (O.M.S) a choisi de mettre en lumière, cette fois-ci, la «maladie d'Alzheimer» qui, loin d'être une fatalité, reste une pathologie comme toutes les autres maladies. Une célébration à travers cette journée d'étude scientifique qui était placée sous le haut patronage de M. Brahim Merad, wali de Médéa, organisée par la direction de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et qu'a abritée la grande salle de conférences Dr Mohamed Bencheneb de l'université Dr Yahia Fares de Médéa - Aïn D'heb. Une journée scientifique qui a été caractérisée par la présentation de quatre communications qui avaient suivi la tenue d'une très riche exposition à laquelle ont participé des laboratoires pharmaceutiques, des établissements de vente de matériel médical et des cliniques privées, en plus de la DSP de la wilaya de Médéa. Découverte et décrite pour la première fois en 1906, par Alois Alzheimer (1864-1915), médecin allemand, psychiatre, neurologue et pathologiste, cette maladie «se caractérise par la perte progressive de la mémoire, des fonctions cognitives (abélite à connaître ou à faire connaître des informations sur son environnement) et s'accompagne de troubles du comportement. En d'autres termes, une maladie neuro-dégénérative du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales. C'est la forme de maladie la plus fréquente chez les personnes âgées». Une maladie d'Alzheimer qui a été abondamment abordée au cours de ces communications dont la présidence était assurée par le Dr Ahmed Lahachi, médecin spécialiste en pneumo-phtisiologie (Blida) avec comme modérateur le Dr Mekki Benseghir, spécialiste en gériatrie (Alger). Entamant la première communication, le Dr Mohamed Fateh Benkortbi, médecin spécialiste en infectiologie (Médéa) parlera de «santé et vieillissement», «grâce à une bonne santé, les personnes âgées peuvent s'épanouir, mener une vie productive et jouer un rôle actif au sein de leur famille et de leur communauté » ou encore « contrairement aux idées reçues, à travers cette très ancienne croyance qui prétend que le retour de la personne âgée à l'enfance, appelé gâtisme, ce qui est totalement faux, cette maladie d'Alzheimer peut être vue et perçue comme une forme très accélérée du vieillissement. Une maladie qui toucherait bien plus que ces 24 millions de personnes recensées officiellement à travers le monde dont plus de 100.000 en Algérie où l'on enregistre, chaque année, 5.000 nouveaux cas». Et le Dr Mohamed Fateh Benkortbi de conclure sa communication: «Il faut prendre conscience, d'ores et déjà, du fait que cette maladie n'est pas uniquement un problème de santé publique mais également un problème de conscience, pour tout le monde : nous sommes tous concernés ! Pour prévenir, il faut réfléchir dès maintenant à la maîtrise de ce phénomène par la création de centres de soins et d'orientation gérontologiques appropriés, la formation des assistants en matière de gérontologie et enfin, la création de centres d'accueil et de repos pour les malades eux-mêmes et de répit pour le soulagement de leurs familles, au moins deux fois par semaine». Lui succédant, le Dr Rachid Agounizera, médecin spécialiste en psychiatrie (Médéa), parlera, quant à lui, de « épidémiologie et clinique de la maladie d'Alzheimer» en faisant connaître, à la très nombreuse assistance, sa longue expérience dans le traitement de cette maladie. Il sera suivi du Pr Mohamed Makrelouf, de l'unité biochimie de Bab El-Oued (Alger), qui s'étalera, quant à lui, sur «les bis marqueurs du diagnostic précoce de la maladie d'Alzheimer» qui nous aura permis de savoir que le décès d'un patient atteint de cette maladie survient huit années après le diagnostic. Et ce sera le Dr Mekki Benseghir qui clôturera ces communications en parlant des « facteurs iatrogènes chez les personnes âgées» qui font que cette maladie d'Alzheimer se trouve au 5ème rang des causes de mortalité. Une journée scientifique qui a été l'occasion pour les responsables de la DSP de la wilaya de Médéa pour honorer M. Farouk Zahi, qui a été D.S.P de la wilaya de Médéa de 1988 à 1993. Et il en a été de même pour la veuve et les enfants de M. Abdelkader Abdelmoumene, décédé le 03 juillet 2006, qui a été directeur de l'hôpital de Médéa, puis D.S.P dans la même wilaya, avant de rejoindre l'Inspection générale du même ministère.