Les habitants du quartier du Bardo et principalement ceux de la rue Rahmani Achour, côté gauche, se plaignent de glissements de terrain depuis la démolition des habitations précaires de l'avenue de Roumanie. De même que tout en se félicitant du goudronnage et la rénovation de l'artère de leur quartier, ils soulignent la nécessité d'aménager des dos-d'âne, pour leur sécurité et surtout pour celle des enfants des trois écoles qui s'y trouvent. En effet, disent-ils, la rue Rahmani Achour, qui est tout en pente et longue de près d'un kilomètre, a été complètement refaite. Et certains automobilistes inconscients roulent à tombeau ouvert, mettant en danger les piétons voulant traverser ladite voie, affirment-ils. Et d'ajouter que «les habitants, et particulièrement ceux d'entre eux qui ont des enfants qui fréquentent l'une des trois écoles situées en bas de la rue, vivent avec la peur au ventre d'autant que des pans entiers de trottoir sont squattés et que des voitures sont stationnées anarchiquement», est-il ajouté. Et qu'ainsi, disent encore les habitants du Bardo, chassés des espaces protégés et contraints de marcher sur la chaussée et slalomer entre les véhicules pour traverser, les enfants se retrouvent exposés davantage aux accidents de la circulation. «Nous avons saisi par écrit les autorités locales, wilaya, direction des Transports, APC de Constantine, leur demandant l'aménagement de dos-d'âne réglementaires, avant que les habitants eux-mêmes décident d'en faire n'importe comment», soutiennent les concernés. Toujours selon nos interlocuteurs, des démarches auprès de ces mêmes autorités ont été faites, concernant le problème du glissement de terrain. Ils expliquent que «suite au relogement à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, des habitants de la rue de Roumanie, de Bentellis et de Djenane Ezzitoune, nous avons constaté que les portes et les fenêtres ne fermaient plus ou difficilement. C'est qu'en fait la rue, qui est construite sur un remblai, commence à être soumise au phénomène de glissement de terrain qui, après la démolition des habitations précaires des populations déménagées ailleurs, ne rencontre plus d'obstacle et donne cours à des mouvements du sol, dont les difficultés de fermeture en question en sont les signes», estiment-ils. Questionnée sur ce sujet, la cellule de communication de l'APC fait savoir que «si l'aménagement de dos-d'âne relève des services de la commune, il n'en demeure pas moins que les ralentisseurs doivent obéir à des règles. Ceux-ci doivent être définis par une commission de wilaya dont nous attendons l'installation pour commencer à travailler». Pour ce qui a trait au phénomène des glissements de terrain, l'APC estime par la voix de sa cellule de communication, qu'il relève de ses services ou de ceux des travaux publics et «pour ce qui nous concerne, nous n'avons été destinataires d'aucune décision dans ce sens de la part de la wilaya».