A en juger par les travaux lourds (nivellement du sol, terrassement…) qui se déroulent à un rythme soutenu, alentours du centre-ville, à Bardo plus précisément, l'on a comme l'impression qu'un grand aménagement, au niveau de ce site, est en ligne de mire. Sauf que la simple impression prend vite le statut de réalité virtuelle, quand le wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf, déclare, en marge de la conférence de presse tenue il y a quelques jours autour de la séance unique dans les établissements scolaires, que 5 000 logements seront bientôt distribués aux locataires des habitations vétustes de Bardo, le bas de Bab El Kantara, ainsi que la cité Bentellis. A.Boudiaf a, en outre, mis l'accent sur la nécessité d'opérer un changement environnemental, qui puisse être en symbiose avec le grand ouvrage d'art en perspective qu'est le viaduc, lequel compte parmi les trois grands chantiers à double vocation, répondant à la fois au critère de fonctionnalité et d'esthétique d'une ville à l'attrait flétri. Ce viaduc surplombera, théoriquement, Bardo et l'avenue Rahmani Achour, pour déboucher sur le plateau du Mansourah. Ainsi, une fois ce projet d'aménagement réalisé, il aura tout aussi bien fait œuvre utile en déménageant les habitants de logements précaires vers d'autres habitations autrement plus fringantes, et dans le même temps donner un aspect plus chatoyant à Constantine qui comptera, en plus, un nouveau pont. Ce qui finalement corroborera la périphrase la désignant comme étant « la ville des Ponts » par excellence.