Dans une lettre dont nous avons reçu une copie hier, les travailleurs de l'Office national de production des appareillages et accéssoires pour handicapés (ONAAPH) d'El Khroub, réclament des autorités ministérielles une augmentation des salaires à même de les aligner sur ceux des travailleurs des différentes caisses d'assurances, Cnas, Casnos, etc., avec qui ils partagent la même tutelle, disent-ils, à savoir le ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Les travailleurs de l'office ont, en effet, adressé une lettre au ministre du Travail et de la Sécurité sociale, dans laquelle ils se plaignent de leurs conditions de travail qui ne finissent pas de se détériorer, disent-ils. Et ce, même après le sit-in du début du mois dernier et la venue d'une délégation de la direction générale (DG) d'Alger, qui a pris note de leurs préoccupations et promis de régler certaines dispositions de la convention collective. Mais jusqu'à présent, disent-ils dans la lettre, «nous n'avons rien vu venir, pire encore maintenant c'est la paye du mois d'avril qui se fait désirer et que nous n'avons pas encore perçue», affirment-ils. Sur le plan professionnel, écrivent-ils au ministre, les travailleurs de l'ONAAPH El Khroub sont les moins bien payés et les plus lésés du secteur. Ils soulignent «nous subissons une réglementation à caractère unique, un régime exceptionnel, une convention d'entreprise qui nous a privés de tous nos droits et qui nous prive encore à ce jour, du droit à une amélioration de notre niveau de vie et de toute augmentation salariale, dont viennent de bénéficier la plupart des entreprises et institutions publiques». Selon les travailleurs, ils touchent toujours 22.000 dinars, malgré une ancienneté de plus de 20 ans. De même, qu'ils déclarent être privés de promotion et partent à la retraite sans en bénéficier une seule fois dans leur carrière. Aussi demandent-ils plus de justice et d'équité par le biais «d'un alignement pur et simple de leurs salaires sur la grille des autres caisses CNAS, CASNOS, CNR et CACOBATPH, du moment que l'on fait partie intégrante du même ministère, celui du Travail et de la Protection sociale.» Viennent ensuite des revendications hors cadre socioprofessionnel, à l'instar d'une demande d'envoi d'une enquête ministérielle pour constater de visu ce qui se passe à l'unité d'El Khroub. Nos maintes tentatives de prendre attache avec le directeur de celle-ci ont été vaines. Pour rappel, le premier responsable de l'ONAAPH d'El Khroub, avait insisté, après le dernier sit-in du 02 avril, sur la nécessité pour tout le monde, de travailler dans un climat de dialogue en présence de témoins pour trouver des solutions à ces problèmes, sans pour autant perturber la bonne marche du service.