« Un terrorisme résiduel et finissant ne peut pas avoir de dimensions tactiques mais les groupes terroristes restent décideurs du moment et de l'endroit», a déclaré le directeur général de la sûreté nationale, le général major Hamel Abdelghani, hier au cours d'un point de presse animé à l'Unité républicaine de la sûreté (URS) de Boukhalfa dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a présidé une réunion de travail regroupant les responsables et cadres de la sûreté locale. Il répondait à une question sur les derniers attentats terroristes enregistrés dans la région. Il a indiqué que sa visite, qui est intervenue la veille des législatives, se fixe l'objectif de «booster les troupes» à la veille de l'échéance électorale mais aussi leur apporter soutien et s'enquérir des mesures prises à l'effet de sécuriser les bureaux de vote. A ce propos, il a révélé que plus de 2000 policiers supplémentaires ont été dépêchés depuis mardi dans la wilaya en renfort de près de 5000 présents sur les lieux d'une manière permanente ces derniers mois. La situation sécuritaire dans la région de Kabylie s'est améliorée, selon le patron de la police nationale, à la faveur, dira-t-il, d'un « bon maillage » sécuritaire puisque la wilaya est couverte à 99% avec 20 sûretés pour 21 daïras. Abordant la question de la violence dans les stades, Hamel a mis l'accent sur le rôle des autres services de l'Etat et de la Fédération algérienne de football (FAF) pour prévenir ce genre d'incidents précisant que la responsabilité est partagée. Dans ce sillage, il a indiqué que lors de la finale de la Coupe d'Algérie, la sûreté nationale a mobilisé pas moins de 5000 policiers et des caméras de surveillance qu'elle a installées elle-même pour sécuriser la rencontre alors que dans d'autres pays les forces de l'ordre n'interviennent pas dans l'enceinte d'un stade, invitant au passage la FAF à respecter ses engagements pris à ce sujet. Les effectifs de la police nationale se renforcent chaque année avec la formation de 20 000 hommes en plus de la place accordée aux femmes annonçant que le but est de passer du taux actuel de 08% à 30% de femmes policières dans les prochaines années. Comme il a souligné l'importance que la police nationale s'adapte à un nouveau mode opératoire dans ses interventions pour les besoins du maintien de l'ordre public qui consiste à «une gestion démocratique des foules» sans recourir aux armes ou à la force.