En visite, hier, à Tizi Ouzou, pour la clôture des portes ouvertes sur son institution, Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), a estimé que la «courbe des enlèvements est en régression», puisque depuis le début de cette année seulement deux cas ont été enregistrés : le jeune Bilek Mourad, 18 ans, originaire de Béni Aïssi, enlevé le 11 mai, et Ali Hamour, 71 ans, originaire de Mechtras, enlevé le 14 mai. «C'est une situation qui nous préoccupe tous», dira le Dgsn, qui expliquera que cette préoccupation est partagée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales «qui accorde une attention particulière à cette forme de criminalité», ainsi que par le chef d'état-major de l'ANP. Il dira que «des efforts sont déployés pour enrayer ce phénomène». Selon le général-major Hamel, les actions menées pour lutter contre le phénomène des kidnappings, s'articulent autour de quatre axes qui sont le maillage de tout le territoire de la wilaya, l'occupation de l'espace, l'organisation et la distribution des efforts dans l'espace et le temps et une coordination entre les services de la Sûreté nationale et les autres forces de l'ordre, car il peut s'agir d'un phénomène de terrorisme ou d'une autre forme de criminalité, la ligne de démarcation étant très difficile à tracer», a-t-il précisé. En outre, soulignera-t-il, la sécurisation de la wilaya de Tizi Ouzou, une zone montagneuse à forte densité populaire (377 hab/km2), n'est pas aisée. «C'est très difficile de mener une sécurisation de cette wilaya.» Pour ce qui est de la présence de la police, il dira que dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ratio est d'un policier pour 320 habitants, et sur les 21 daïras, 19 sont dotées d'une sûreté de daïra, ce qui représente, selon lui, «des normes très convenables». À propos du redéploiement de la police dans la wilaya de Tizi Ouzou, il dira que la démarche n'est pas exceptionnelle, mais touche les 48 wilayas.