Mascara et le GCM viennent de perdre l'un de ses meilleurs enfants avec la mort ce jeudi de Bach Lakhal, le fameux ailier droit des décennies 40-50 aux côtés des Belaouni, Khitri, Carisio, Khiri, Chergui, Abed, Tchico Hachemi, Bacoco, Gaucher et autre Lakhal. Enfant du fief révolutionnaire, le quartier Bab Ali, sa popularité était immense. Il est vrai qu'il a eu un cursus glorieux, étant véritablement la bête noire des clubs «européens» et notamment le rival local, l'AGSM qui n'a jamais battu le GCM, une performance au vu des moyens des deux clubs. Hadj Bach, outre sa notoriété de champion, était un vrai nationaliste et issu d'une grande famille révolutionnaire. Il est le frère de trois chahids, Hamida , Mentout et Loursan. Il y a lieu de rappeler que Bach a défendu les couleurs du Ghali au plus haut niveau et notamment en coupe d'Afrique du Nord à Tunis. Il aimait raconter l'anecdote du penalty tiré face à un gardien pied-noir qui avait la particularité de loucher. Bach l'a visé volontairement au visage, ce qui a suscité l'ire du gardien de but. Après sa carrière et parallèlement à ses fonctions à la mairie de Mascara, Hadj Ahmed a encore servi son club à titre de dirigeant intègre et dévoué. A notre connaissance, c'est le seul joueur qui s'est fait tatouer les trois lettres GCM au bras, et qu'il embrassait après chaque victoire pour chambrer ses adversaires. Dès l'annonce de sa mort, son domicile mortuaire fut le rendez-vous de tout Mascara et une foule immense l'a accompagné à sa dernière demeure au cimetière Sidi Mouffok.