La tête de liste de la wilaya de Constantine du front de la justice et du développement (FJD) ou ADALA, M. Benkhelaf, évoquant les résultats des législatives a déclaré hier «qu'il ne s'agit pas de fraude, mais d'un véritable coup de force contre la volonté populaire». Lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée hier au siège du parti dans la ville des ponts, l'orateur a ajouté que, «le régime algérien veut une démocratie sans élections et veut également un multipartisme sans partis politiques». Il expliquera ensuite que «le phénomène de la fraude a été une constante qui a marqué tous les rendez-vous électoraux passés, mais ce qui s'est passé lors du vote de ce week-end dernier dépasse toutes les bornes, c'est carrément le retour au système du parti unique». Et de poursuivre «pourtant nous avions espoir cette fois-ci, grâce aux nouvelles lois codifiant les élections dans le sens de plus de transparence, ajoutée aux garanties données personnellement par le président de la république, qu'il n'y aurait pas de fraude. Malheureusement, c'est le contraire qui a prévalu et c'est un coup d'état contre la volonté populaire qui a eu lieu et aussi une provocation du peuple». Et M.Benkhelaf de s'interroger «sinon comment expliquer cette majorité préfabriquée que je considère comme une dictature en faveur des partis du pouvoir en place ? » «Lors des élections de 2002, période de grande stabilité et qualifiée de lune de miel entre le pouvoir et le FLN, si bien que Bouteflika s'est proclamé président du parti, le nombre de sièges remportés par la fraude par ce dernier n'a été que 199 sièges», dira-t-il avant de poursuivre «alors qu'il est en pleine déconfiture aujourd'hui, miné de toute part par des oppositions et discordes multiples, voilà qu'il remporte 220 sièges à la prochaine APN». Pressé par des questions telles que ; qu'est-ce que vous allez faire maintenant face à ce résultat ? Il répondra «nous n'allons pas rester les bras croisés bien-sûr. Nous avons des preuves de fraude à grande échelle et nous comptons déposer recours au conseil constitutionnel». Et de préciser que la direction du parti envisage de se concerter avec les autres formations dans le même cas et décider d'actions communes.