Mohamed Saïd, secrétaire général du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), a exprimé, hier, sa déception quant aux résultats obtenus lors des élections législatives 2012, marquées par la victoire du FLN avec 220 sièges et 0 siège pour son parti. Ce dernier n'exclut pas l'idée de cesser l'activité politique et de se retirer de la scène politique. Mohamed Saïd a également avancé, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de son parti, la possibilité de créer une alliance avec d'autres formations politiques, et ce, dans le but de dénoncer «ces résultats politiques» et « la logique du pouvoir qui ne permet pas un jeu politique sain». Une réunion extraordinaire du bureau national du PLJ est prévue jeudi prochain, afin de statuer sur l'avenir du parti, «tous les scénarios sont possibles », a précisé le chef du parti. Mohamed Saïd a dénoncé la gestion politique des élections ayant permis au FLN d'enregistrer un score « inconcevable ». Le chef du Parti de la liberté et la justice a critiqué sévèrement les conditions de déroulement des élections législatives. Commençant par le déroulement de la campagne électorale, il dira que les partis politiques ont participé à la campagne avec des moyens inégaux. «Les partis du pouvoir ont bénéficié de tous les moyens de l'Etat, alors que le PLJ n'a même pas été autorisé à utiliser des tentes comme sièges ambulants à défaut d'avoir des permanences», dira-t-il. Le chef du parti a évoqué aussi l'utilisation de «l'argent sale d'origine suspecte» qui, selon ses propos, a été investi avec force sur le terrain, sans que le pouvoir en place soit inquiété. Mohamed Saïd a également regretté l'absence des vertus du comportement militant. «La participation des citoyens à la campagne électorale et dans l'accomplissement de leur devoir civique est souvent tributaire d'une contrepartie financière », accuse-t-il. Un autre facteur qui a fait fausse note lors de ces élections, c'est, selon le président du PLJ, les différents numéros attribués aux partis politiques ayant, selon le conférencier, désorienté les électeurs. Mohamed Saïd s'est beaucoup focalisé lors de sa conférence sur le FLN qui a raflé 220 sièges « alors que ses dirigeants ont mené la campagne en rangs dispersés, minés par des querelles internes », argumente-t-il. Il a rappelé que le SG du FLN avait déjà avancé bien avant la tenue des élections que son parti triomphera. En ce qui concerne les facteurs qui ont empêché le PLJ d'obtenir un seul siège, Mohamed Saïd affirme que sa formation est en train d'évaluer la situation et d'étudier l'ensemble des données pour trouver des explications. Enfin, ce qui est sûr est le fait que le parti PLJ ne sollicitera pas les organisations internationales. «Nous ne demanderons pas une enquête internationale, notre parti est contre toute ingérence étrangère que ce soit pour les élections ou pour la politique en générale en Algérie», a précisé Mohamed Saïd.