Le tramway d'Oran commence à prendre forme. Les aménagements de trottoirs qui longent son tracé de part et d'autre laisse entrevoir des formes qui peuvent différer d'une zone à une autre. Des différences qui ne répondent pas uniquement au seul souci esthétique. Dans certaines zones, on peut en effet constater à des endroits précis des formes plus ou moins sinueuses, alors que dans d'autres zones ce sont plutôt des trottoirs en forme de ligne droite. Interrogé sur ce qui a motivé tel ou tel choix de forme, une source proche du chantier a souligné que ce sont, en premier lieu, «des raisons purement techniques» qui ont pesé pour arrêter la forme définitive de ces trottoirs. Ces raisons techniques ont trait, a-t-on expliqué, «soit à la topographie des sites ciblés, soit à la nature même du terrain». Et de préciser : «De toute façon, avant d'opter pour telle ou telle forme, le dernier mot revient au client ( l'Entreprise du Métro d'Alger «EMA» ) à travers ENSIM TANS, le bureau d'étude portugais qu'elle a mandaté. L'autre paramètre commandant le choix de la forme de ces trottoirs porte sur «des considérations d'ordre fonctionnelle» pour assurer la meilleure fluidité possible de la circulation automobile aux abords du tracé du tramway, avec comme premier souci de «garantir la sécurité du tramway et des usagers.» En sillonnant le tracé du tramway, on constate néanmoins que par certains endroits, la forme des trottoirs offre des possibilités de stationnement ou d'arrêt d'urgence, alors que dans d'autres zones, la voie consacrée aux automobiles est si étroite, que tout arrêt d'un véhicule serait synonyme d'arrêt pur et simple de la circulation. Ce problème se pose particulièrement au niveau du boulevard Mascara où la voie automobile est non seulement étroite mais en plus, elle n'offre aucune possibilité de stationnement y compris en situation d'urgence. Cette contrainte pourrait représenter un sérieux problème d'ordre pratique dans une artère connue par son important nombre de commerces de gros où des véhicules utilitaires de différents tonnages se dirigent quasi-quotidiennement soit pour livrer, ou pour se faire livrer des marchandises. Une régulation stricte de la part des pouvoirs publics; concernant des stationnements pour livraison selon des horaires fixes. Cette régulation est tout à fait envisageable pour prendre en charge cet aspect, mais elle se présente dores et déjà insuffisante pour assurer une fluidité optimale de la circulation. A moins que de nouvelles solutions soient imaginées d'ici là.