De plus en plus d'automobilistes se plaignent du comportement et des provocations des groupes de motocyclistes, notamment sur les routes du littoral ouest. Des doigts accusateurs sont pointés, plus particulièrement, sur les pilotes des motocyclettes, de petites cylindrées, de marque Peugeot 103, plus communément appelée, «La guêpe». Sans casque de protection pour la grande majorité, ces motards', inconscients des risques réels d'accidents auxquels ils s'exposent et exposent les usagers de ces routes, n'hésitent pas à narguer les automobilistes en slalomant souvent à moins d'un mètre devant les pare-chocs de leurs véhicules. Certains autres trouvent un malin plaisir à effectuer un dépassement en sandwich, en ceinturant le véhicule des deux côtés, à l'amorce d'un virage. «En tentant de me rabattre pour laisser passer deux motocyclistes, je suis surpris par la présence de deux autres effectuant un dépassement sur la gauche. Ils m'ont encore tenu des propos désobligeants devant ma famille, lorsque j'ai actionné mon klaxon», a commenté un usager de cet axe routier. Le cas de cet automobiliste n'est malheureusement pas isolé. Selon des témoignages concordants, nombre d'autres ont été, en effet, pris à partie en réagissant au comportement des ces motocyclistes, sur le principal axe routier reliant Oran à la daïra d'Aïn El Turck. Ne se déplaçant généralement qu'en groupe de trois à six, voire plus, ces motocyclistes se solidarisent spontanément en cas d'altercation opposant l'un des leurs à un automobiliste. C'est plus particulièrement les week-ends que de nombreux motocyclistes convergent vers les côtes de ce littoral, dans un vacarme assourdissant, le tuyau d'échappement, modifié intentionnellement. «Ils déboursent au moins 2.000 dinars pour modifier le tuyau d'échappement de leurs engins pour qu'il fasse beaucoup plus de bruit». A ce sujet, un habitant de la commune d'Aïn El Turck a fait remarquer que «pourtant, une loi existe contre les désagréments sonores causés au sein des agglomérations». L'esplanade de Bomo-Plage et les bas côtes boisés du chemin vicinal, communément appelé «Tonio», dans la commune de Bousfer, sont devenus au fil du temps, le lieu de rencontre favori de ces motocyclistes, qui, pour la grande majorité, ne s'intéresse que, fort peu ou carrément pas, aux joies de la mer. «Le fait de piloter un engin sans porter de casque est un infraction. On nous dresse bien un PV pour une défaillance minime sur notre véhicule, pourquoi pas ces motocyclistes ?», s'est interrogé un autre automobiliste.