La crise au sein du Front de libération nationale (FLN) continue. Les «frondeurs» au sein de ce parti continuent de revendiquer le départ de Belkhadem et l'accusent encore une fois de faire «main basse» sur le FLN de manière illégitime. « La destitution de Belkhadem est irréversible» a affirmé hier le chef des frondeurs du FLN, Boudjemaâ Haichour. Ce dernier, dans une déclaration au Quotidien d'Oran» assure que «la 6ème session du comité central (CC) n'a pas eu lieu statutairement et organiquement dès lors que l'élection du bureau et l'adoption de l'ordre du jour n'ont pas eu lieu, le premier jour de la session à cause des Baltaguia recrutés par Belkhadem pour créer l'affrontement entre frères militants». M. Haichour maintient que toutes les décisions prises lors la session sont «nulles et non avenues». Il soulignera en outre, que les opposants au secrétaire général ont tout fait pour éviter l'affrontement. «Nous avons appelé à la sagesse pour que Belkhadem aille à l'urne, seule procédure qui devait trancher pour ou contre lui» dira encore Haichour qui explique que le choix de cette procédure devait en principe être le meilleur moyen, pour éviter la confrontation à l'intérieur du parti. L'ancien ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication , affirme qu'à partir du moment où l'affrontement a eu lieu, tout ce qui résulte comme décision de cette 6ème session est frappée de nullité. Encore une fois, Boudjemaâ Haichour défie le secrétaire général du FLN de rendre public la liste des 220 membres du CC qui auraient plébiscité Belkhadem, à la tête du parti lors de la dernière session du CC. «Il n y' avait que 146 membres du comité central le deuxième jour de la session» affirme Haichour qui soutient qu'à peine 70 membres soutiennent Belkhadem. «Belkhadem a bénéficié d'une conjoncture même s'il continue d'affirmer qu'il est en relation avec le président de la république» ajoute encore Haichour qui note que «le président de la république a d'autres responsabilités d'état dans cette géopolitique sensible et complexe et qu'il ne s'immisce pas dans les affaires organiques d'un parti». Boudjemaa Haichour continue par ailleurs d'affirmer que ce n'est pas les listes électorales du FLN qui ont porté ce parti au parlement mais bien le discours du chef de l'état le 8 mai dernier. «Sans nul doute, c'est cette intervention historique qui a ramené tout ce nombre de sièges au FLN, car les citoyens continuent de faire confiance à leur président» dira Haichour qui ajoute que «Belkhadem après cela veut tirer les dividendes». Le maintien de Belkhadem à la tête du FLN est dû à des facteurs endogènes et exogènes pense Haichour qui affirme que la destitution de Belkhadem a seulement bénéficié d'un sursis de courte durée. Le chef des frondeurs est convaincu que la crise au sein du FLN perdure encore mais soutient en parallèle que «l'ère de la gestion monolithique est révolue et qu'elle appartient à une époque stalinienne». Boudjemaa Haichour est en outre persuadé que la crise au sein du FLN a comme soubassements ce qu'il qualifie de «prétentions présidentielles de Belkhadem». A noter que nous avons tenté de joindre plusieurs fois la direction du FLN mais en vain. Le responsable de communication du parti était resté injoignable.