Les commerçants victimes de l'incendie qui s'est produit le premier jour du Ramadhan en cours dans le souterrain de la place du 1er Novembre ne sont pas au bout de leurs peines. Ayant prévu de rouvrir leurs commerces samedi dernier, ils ont été retardés par un problème de branchement du courant électrique qui devrait être fait par la société de distribution d'électricité de l'Est (SDE), branchement subordonné à l'aval de l'APC, propriétaire des lieux et des locaux occupés par ces commerçants. Toujours est-il qu'ils sont encore dans l'expectative et se trouvent, à leur corps défendant, en train de tenter de faire pression sur la mairie pour reprendre leur activité. Contacté hier, un groupe d'entre eux nous a fait part de leur ras-le-bol et d'une fatigue physique résultant des efforts surhumains qu'ils ont déployés depuis la survenue du sinistre. «Nous avons travaillé d'arrache-pied et des fois jusqu'à quatre heures du matin pour déblayer les restes de l'incendie, refaire la peinture des murs et plafonds et rendre les lieux propres », nous a expliqué, hier vers midi, M. Boukabour Fateh, membre de ce groupe, en signalant qu'à l'heure où il parle, une délégation des commerçants se trouve devant le cabinet du président de l'APC de Constantine, attendant d'être reçue pour demander justement le règlement de ce problème de branchement électrique. «Mais nous pensons que cela ne va pas être facile, a ajouté notre interlocuteur, car le courant ne passe plus facilement entre l'APC et la Sonelgaz après que cette dernière eut coupé dernièrement le courant au siège de l'hôtel de ville pour non paiement des redevances», est-il souligné. En tout cas, assurent les membres de ce groupe, «si notre démarche n'aboutit pas avec le maire, nous irons demain (ce lundi matin) voir le wali, car le temps passe et chaque jour nous coûte en termes de manque à gagner». Contacté une deuxième fois vers 14 heures 30, notre interlocuteur nous a signalé qu'ils venaient à peine d'entrer chez le maire « après avoir forcé le blocus. On est dans le bureau du maire pour demander des explications sur notre situation ». Donc, à l'heure où ces lignes sont écrites, la délégation des commerçants était encore en pourparler avec le président de l'APC.