Hennaya est une ville mal connectée au réseau autoroutier national. Du moins depuis le dédoublement, en 2008, de la route nationale n°22 reliant Hennaya à Remchi sur environ 11 kilomètres. Les automobilistes des quartiers nord de la ville (qui compte près de 30.000 âmes), qui migrent matin et soir vers toutes les directions pour rejoindre plusieurs villes (Remchi, Aïn Témouchent, Oran, Ghazaouet et Nedroma), doivent faire un long détour contraignant pour accéder à leur retour à Hennaya et ses environs, vu l'absence d'embranchement (carrefour, rond-point, tunnel ) à la RN 22 alors que celle-ci est à côté. Ils prennent le risque de traverser le centre-ville pour accéder à leurs quartiers et cités. Ainsi, des embouteillages sont quotidiennement enregistrés au niveau du marché de la ville, notamment aux heures de pointe, et le parcours dans le centre urbain de la ville se transforme en véritable calvaire. Au niveau de la rue Emir Abdelkader, de longs bouchons sont signalés et la circulation est constamment perturbée. Les automobilistes que nous avons interrogés en font le constat quasi quotidien : la circulation dans le centre-ville, aux abords du marché de légumes et fruits, est devenue très difficile depuis le basculement de la circulation en 2008 du côté du centre-ville et la fermeture par la direction des travaux publics (DTP) du carrefour d'entrée et sortie à la RN 22. Des conditions de circulation qui mettent d'ailleurs les nerfs des conducteurs à rude épreuve en raison de l'importance des embouteillages qui se créent à certaines heures de la journée. Autant dire qu'ils ne peuvent profiter de cette proximité qui ressemble pour eux à une chimère. «On a bien demandé l'aménagement d'un embranchement à la RN 22, mais la réaction des responsables a été négative. Cela nous pousse à faire pression davantage pour que notre appel soit entendu», menaçaient des citoyens de Hennaya qui nous ont contactés, samedi, sur ce sujet. Les agriculteurs de toute la région de Hennaya sont aussi pénalisés et doivent faire, eux aussi, le même détour. «Nous sommes dans l'impossibilité d'accéder à Hennaya à partir de la RN 22 lorsqu'on retourne de nos terres agricoles. Nous avons des tracteurs, remorques, camions et des moissonneuses-batteuses Pour ramener la récolte vers notre ville, nous faisons un long détour, puisque l'accès motorisé à la banlieue nord de notre ville n'existe pas», se lamente un agriculteur de Hennaya. Ainsi, pour l'ensemble des habitants de Hennaya, la réalisation d'un embranchement au nord de la ville sur la RN 22 est une priorité absolue, si l'on veut améliorer le trafic routier et éviter des désagréments inutiles aux automobilistes de toute la région. «Le carrefour de l'entrée et sortie nord doit reprendre toute sa place dans le paysage urbain de Hennaya et retrouver le dynamisme qu'il avait avant sa suppression lors des travaux de dédoublement de la RN 22. Si le dédoublement de la RN 22 a nettement amélioré la circulation entre Hennaya et Remchi et a réduit les accidents, Hennaya a été par contre isolée, puisque le carrefour qui servait à déverser le trafic routier vers les quartiers nord de la ville a été supprimé, on ne sait pour quelle raison ?», explique un technicien des travaux publics, pointant la responsabilité de la direction des travaux publics, qui n'avait pas aménagé de carrefour, de rond-point ou de sortie souterraine vers la ville de Hennaya. Et Hadj Miloud, 60 ans, de poursuivre : «La ville de Remchi, par exemple, dispose de quatre accès depuis la RN 22 dont deux à l'entrée sud et nord de la ville». Par ailleurs, l'accès aux quartiers «Hay Mahata», «Hay Abdeldjebar», «cité 120 logements» et «Hay Larbi Ben M'hidi», situés au sud-est de la ville, est cependant plus ardu, étant donné le manque de servitudes permettant un meilleur accès à ces grands quartiers et cités. Il est en effet indispensable d'aménager un boulevard extérieur qui prendra naissance au niveau du cimetière des Chouhada jusqu'à la route de Sikkak au nord-est de Hennaya. AINSI, LE RESEAU ROUTIER DE TOUTE LA VILLE ET SES ENVIRONS CONNAITRA UNE NETTE AMELIORATION ET UNE MEILLEURE FLUIDITE. EN PLUS DE CE MALAISE IMPORTANT, LES HABITANTS SIGNALENT LES NUISANCES DUES A L'ETAT DE DEGRADATION DU BOULEVARD DE LA LIBERTE QUI LONGE TOUTE LA VILLE DE HENNAYA. COMME NOUS L'AVIONS EVOQUE DANS UN PRECEDENT ARTICLE, EN CETTE PERIODE DE CANICULE, LES HABITANTS DE CETTE GRANDE RUE SONT CONTRAINTS DE « COHABITER » AVEC LES POUSSIERES. ILS NE CESSENT DE SE PLAINDRE DES DESAGREMENTS CAUSES PAR CETTE SITUATION DES CHAUSSEES DEFONCEES PAR DES TRAVAUX D'ASSAINISSEMENT MAL FINIS.