A la suite de la non reconnaissance par le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales de la légitimité du 3ème congrès du FNA, tenu les 21 et 22 juin dernier, le président de cette formation politique, Moussa Touati, a annoncé jeudi lors d'une conférence de presse qu'il allait recourir au conseil d'Etat pour trancher sur cette question. M. Touati a déclaré : «j'ai préparé un dossier qui sera déposé prochainement au niveau du Conseil d'Etat pour trancher la question de la légitimité ou non de ce congrès». Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales avait argumenté ce rejet par absence d'autorisation et réduction du nombre de la formation du conseil national élue lors de ce congrès par rapport à celui stipulé dans l'article 47 du statut du parti. Le congrès de cette formation politique avait été reporté une première fois alors qu'il était prévu à la salle Atlas en raison d'altercations entre les partisans de M. Touati et ses opposants qui ont bloqué l'accès à la salle. Le congrès a eu lieu ensuite à l'hôtel Matares de Tipasa. M. Touati avait estimé à la lecture de la correspondance du ministère de l'intérieur, que «la décision de rejet est dépourvue de plusieurs points essentiels dans les correspondances officielles, outre sa parution 6 jours après les délais légaux». Le numéro un du FNA a annoncé l'organisation d'une conférence nationale du parti en septembre prochain pour parachever le congrès dont les conclusions ont été rejetées. Ce conclave sera consacré à la préparation des prochaines échéances et la révision des statuts du parti. Revenant sur les turbulences qui ont caractérisé son parti, M. Touati a considéré que ces dissidences n'influeront pas sur la crédibilité du parti auprès de l'opinion publique, d'autant que le FNA y est habitué comme cela a été le cas en 2002, 2007 et 2012». En perspectives de locales de novembre 2012, Moussa Touati a indiqué que les présidents des bureaux communaux du parti ont déjà commencé à distribuer les formulaires de candidature aux militants. Tout en reconnaissant son erreur d'avoir permis à des «intrus» d'adhérer à son parti, M. Touati a affirmé que «le principal critère qui sera retenu pour les candidatures des militants est celui de la fidélité aux principes du parti et non les intérêts personnels». Il est revenu sur le différend qui l'oppose à ses détracteurs qui réside dans la note émise par le parti qui interdit aux têtes de listes lors des dernières législatives qui n'ont pas réalisé de bons scores de se présenter aux prochaines élections locales. A ce sujet, il rejette catégoriquement les accusations de ses opposants sur l'utilisation des fonds de la campagne des dernières législatives à des fins personnelles. Concernant le départ de certains militants du FNA vers d'autres formations, M. Touati a estimé que chaque personne était libre de ses choix. En revanche, devait il affirmer, «ce sont les véritables militants qui sont restés fidèles au parti en toute circonstance. De son côté, Lamine Osmani, membre du bureau national du parti et représentant des dissidents a estimé qu'en «ne reconnaissant pas les conclusions du dernier congrès tenu à Tipasa, le ministère n'a fait qu'appliquer la loi». Il a considéré que le congrès ne répondait pas à de nombreux critères fondamentaux ce qui confirme son illégitimité, tels la non convocation des membres du bureau et du conseil nationaux. M. Osmani, élu à l'APN, a déclaré avoir déposé le 17 juillet dernier auprès du ministère de l'intérieur et des collectivités locales une demande pour la tenue d'un congrès extraordinaire du parti sur la base de l'article 43 du statut qui exige la signature des deux tiers des membres du conseil national. A propos de cette requête, il révèle «n'avoir reçu aucune réponse à ce jour, en dépit des 175 signatures sur 207 du quorum légal, ont été recueillies jusque-là pour la tenue d'un congrès extraordinaire. Quant aux membres du conseil national, il a précisé que 9 membres sur les 11 de cette instance ont signé le communiqué qui appelle à la tenue de ce congrès.